Aujourd'hui Mardi 20 novembre : cette après-midi pour cause de grève des enseignants qui nous impose une désorganisation de notre quotidien familial sans explication ni excuse (faut pas rêver), mon fils est privé de ses droits de citoyen mineur : le droit à l'enseignement ! 

Bien entendu j'emploi un ton dramatique, théâtrale pour montrer du doigt l'absurdité de la situation ; si je comprends bien, les droits des fonctionnaires commencent là où ceux du reste des français (travailleurs du privé, commerçants, représentants-commerciaux, écoliers, lycéens, mères aux foyers, personnes âgées, malades, handicapés...) s'arrêtent ;les grèves devenues régulières, systématiques, chroniques, voire saisonnières des enseignants et des employés des transports publics sont un fléau aux conséquences désastreuses sur l'avenir du pays.
Les grévistes polluent l'économie et le mental de la France.

Souffrent-ils autant que Martine qui ne peut pas se rendre à sa séance de chimio en train (elle aime se fondre dans la masse, c'est bon pour son moral), que Pierre qui ne fera pas son chiffre ce mois-ci, que Jean-Jacques, Gilles, Philippe qui ont perdu des clients, des ventes (alors que leurs frais fixes ne seront pas remboursés !) que Kevin et Johan qui ne peuvent pas aller à l'école, que Françoise, Muriel, Angélique qui sont obligées de prendre des jours sur les congés de cet été (tout le monde n'a pas de RTT, les journalistes ne le précisent pas dans leurs commentaires sirupeux) pour garder les enfants, de Mémé Jacqueline qui ne peut pas rendre visite à Pépé Marcel en soins palliatifs, que Sofia qui à force d'être en retard le matin (une quinzaine de jours de grève par an... ça compte) n'a pas eu sa promo, que Marco qui n'a trouvé personne pour l'accompagner à un entretien et qui a loupé l'embauche, que Michel qui n'a pas pu aller au mariage de son frère qu'il n'a pas vu depuis 5 ans et qui est reparti en poste en Guyane (il n'a pas les moyens d'y aller), que Paul et Alain qui n'ont pas pu aller à Paris présenter leur projet pour le contrat avec Rod & Mitchell (qui ne reviendront pas de sitôt en France !), que Hervé qui n'a pas été livré et ne peut pas travailler, que Jennifer qui n'a pas pu rentrer ce week-end, que Geneviève qui n'a pas pu aller aux rendez-vous prévus depuis 4 mois faire ses examens médicaux, son IRM...  et qui est paniquée, angoissée, malade, bloquée à la maison, que Nathalie (moi) qui est à la recherche d'un emploi depuis 3 mois et qui veut travailler, qui prendrait volontiers le boulot, le salaire de n'importe lequel des grévistes parce qu'elle a besoin (et envie) de travailler... que tous ces français gênés dans leur quotidien, obligés de subir la loi d'une minorité d'égoïstes avec leurs répercutions plus ou moins graves pour leur avenir professionnel ou médical ?

Non bien sûr que non, eux, ils ont un emploi (et la sécurité de l'emploi), le droit à la grève (!), les RTT, des privilèges sociaux démesurés quant à leur activité (ils ne sont pas au fond de la mine deux fois 35 h par semaine !)... et ils se permettent de disposer de la vie des autres citoyens, de les empêcher de  subvenir aux besoins de leur foyer, usent et abusent du droit de bafouer les droits des autres, de les mépriser... et de subtiliser le matériel, les locaux, les moyens techniques, l'électricité, le téléphone, les cantines... de l'état... au nom de leurs misérables revendications scandaleusement absurdes et injustes...

« y'a comme qui dirait un défaut ! »

Il ne faut en aucun cas céder, plus jamais céder à cette minorité d'éternels mécontents majoritairement  animés, agités par la jalousie de ceux qui ont pris la peine de réussir, par la paresse, la médiocrité, l'étroitesse d'esprit (civique et intellectuel)...

Coluche disait "le capitalisme, c'est l'exploitation de l'homme par l'homme !
Le syndicalisme, c'est le contraire !
Choisis ton camp camarade !"
sauf que le capitalisme c'est surtout un travail d'équipe (de tous les actifs au sien de l’entreprise, dans la société française, chacun à la place qu'il mérite) et qu'aujourd'hui les syndicats sont les despotes qui écrasent les "travailleurs" et tirent les ficelles de leurs marionnettes.

Depuis plus de 20 ans, les médias  préfèrent ridiculiser dans les séries et téléfilms  français ceux qui ont choisi, décidé, ambitionné de travailler, d'évoluer, de réussir ou d'essayer, les scénaristes sont répétitivement inspirés pour les faire passer pour les "méchants"... et promouvoir, dorloter, amnistier les fauteurs de trouble, les révoltés et autres délinquants... et toutes ces émissions de divertissement où les animateurs font du misérabilisme avec des invités vedettes provocateurs vendeurs), alors qu’il existe des exclus, des vrais pauvres, honnêtes, blessés par la vie qui n’ont jamais quitté le droit chemin du respect et des valeurs…

Et en "période de grève" (comme il y a la période estivale, des fêtes de fin d'année...), à chaque JT on ne diffuse que les micros-trottoirs d’usagers parisiens ou banlieusards qui disent calmement avec le sourire « on en a un peu assez ! ça fait deux jours qu’ y a pas d’train à mon heure… hier, j’suis arrivé au boulot avec deux heures de retard et ce matin, j’attends depuis déjà une heure et on sait rien… mais bon, c’est la grève, c’est comme ça ! On les comprend et puis c’est pas grave mon patron y dit rien et demain, je prends un RTT ! »
J'ai honte pour ces types autant que pour les grévistes.

Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs les Ministres, les élus locaux...
tenez bon et sauvez nous !
Il faut que ce chantage cesse !
Ils ne veulent pas bosser, ils sont mécontents pourquoi cela ne serait-il pas leur problème ? pourquoi cela devient-il le notre ?
s'en soucient-ils ?
Mon fils de 11 ans me dit "Ils ont un boulot, des avantages et ne veulent plus travailler, remplaçons-les par les chômeurs"
C'est pas si simple, mais c'est tellement juste.

 

Edito novembre 2007