Ses parents travaillent dans des stations services niçoises, elle distribue un brin de muguet et une rose pour la fête des mères. Sur la piste, déguisée en costume traditionnel de niçoise ! elle n'est pas timide plutôt pertinente, elle fait la causette et obtient ainsi beaucoup de pièces pour sa tirelire ! Un geste commercial original qui plait beaucoup aux clients.
Elle est en 3ème, elle est la meilleure élève et passe son BEPC avec mention.
et leur mésentente commence ainsi par
ce refus d'une jeune fille de sacrifier son adolescence pour une occupation
qui ne la concerne pas et le refus de céder d'un père qui lui
a dû travailler encore plus lorsqu'il était enfant et n'admet
pas l'opposition incorrecte qu'affirme Nathalie à épauler ses
parents.
Son père est un homme courageux, bosseur et anxieux. Il aime le travail
bien fait, il est exigeant avec son personnel, mais juste, il est passé
par là avant. C'est un bon patron aimé et respecté, son
commerce est un succès, c'est la meilleure affaire, après la
Cravache d'Or, de Cagnes sur Mer. Il est humble, inquiet et sur les nerfs
!
Côté coeur, elle sort pour un temps avec Eric (le clone de julien Clerc) un mec de la bande de jeunes, clients de la salle de jeu du "Tiercé", le "PC" comme ils l'appellent. Le groupe est sympa, ils sont un peu plus âgés qu'Ysabel et Nathalie, Hervé, un super beau brun aux yeux bleus (le fils du Boulanger de Cagnes sur Mer), Yves, le brun ténébreux, charmeur de service... Eric est "son premier". Ce n'est pas un merveilleux souvenir que cette nuit là, à Villars sur Var, dans la famille de Franck, le petit copain d'Ysabel. Ils sont partis là-bas en moto, et pour Nathalie en cachette de ses parents qui ne s'aperçoivent même pas de son absence de 2 jours et une nuit ! cette histoire ratée ne dure pas, ils restent bons copains. Ysabel aussi change de mec... et plusieurs fois. Nathalie flirte alternativement avec Alain et Gilles, boulanger au Cros de Cagnes. Ils habitent chacun sur la route de la Colle sur Loup. Ce sont des copains de Robert, un super copain de classe de Nathalie (ils s'entendent très bien, sans quiproquo) qui est devenu par obligation le petit-ami de sa copine Ysabel : Nathalie les veut tous les deux avec elle tout le temps, alors les unir, c'est le meilleur moyen ! Robert tombe amoureux pour de vrai ! C'est ainsi, que tous les quatre passent leur week-end ensemble dans la R5 (montée Alpine) de Robert ou la R8 Gordini d'Alain ou la Simca 1100 de Gilles, selon à qui c'est le tour ! A ce petit jeu là, les 2 copains d'enfance se fâchent entre eux et se lassent.
Après une traversée du désert,
elle choisi Gilles et leur histoire dure presque 2 ans, il est appelé
sous les drapeaux et vit chez elle pendant ses permissions. Elle a 17 ans
et elle est déjà quasiment "en ménage". Elle
apprend à cuisiner, elle s'occupe de son linge. Il est très
gentil et amoureux, il la gâte beaucoup, il est très généreux,
il ne lui refuse rien. André l'aime bien, c'est un gentil garçon,
sérieux, travailleur et ambitieux. Un gendre potentiel de bon goût
! d'ailleurs, ils en parlent souvent !
Pourtant, un jour il lui dit non, elle se vexe etonnée de sa soudaine
agressivité... ils se quittent. Le lendemain, il implore son pardon
mais elle ne cède pas. Elle se croit assez forte et adorée pour
le faire patienter le temps de souffler un peu de cette vie déjà
trop bien établie, elle ne songe pas encore à explorer d'autres
horizons, elle veut juste le punir.
Mais il se console dans les bras de celle qui lui servait de bouche trou durant
les infidélités de Nathalie avec Alain. Et il tourne le dos
à Nathalie, désabusée. Par la suite il se mariera avec
sa nouvelle fiancée et aura des enfants.
Elle vient d'avoir 18 ans. Elle
est maintenant en première, elle rencontre, dans les couloirs de son
école, Stéphane, le fils du restaurant-boite de nuit "le
Fort Carré". Ils se voient peu, pas tous les week-ends, en fait
il vient la chercher l'emmène à Antibes en moto, la couche dans
son lit et la ramène... à Cagnes sur Mer, il freine, elle descend
et il repart aussitôt, quelquefois même sans l'embrasser. Elle
le laisse vite tomber, humiliée et consciente de ce qu'elle a perdu
en affrontant Gilles.
Elle a une autre amie, Agathe. Elles sortent en boite, au Haut de Cagnes,
quasiment tous les samedis soirs. Elle grimpe derrière le Ciao de sa
copine vers le studio des soeurs aînées de celle-çi, pour
le très long cérémonial d'habillage, coiffage et maquillage
! Elle n'aime pas trop sortir tard, en fait, les séances d'essayage
de ses copines sont tellement longues qu'elle tombe de sommeil bien avant
que ce soit enfin l'heure d'entrer dans la boite bondée. Au "Club
4" elle se pose au fond, un whisky Coca et un autre, un cendrier plein
et voilà sa soirée ! elle qui n'aime pas le bruit et la foule,
elle est servie !
Puis vers le petit matin, ça lui prend, elle se met à danser.
Le DJ, Fabrice qui est le petit ami attitré d'Agathe (libertine et
infidèle !), lui fait une série disco sur mesure. Et les 3 soeurs
rentrent se coucher au petit matin, elles passent leur dimanche au fond de
la couette, émergent en début de soirée. Tandis que Nathalie
ne dort que 2 ou 3 heures avant la corvée de vaisselle de l'hôtel.
L'après-midi elle se repose en écoutant la musique ou traîne
avec les copains clients de la Brasserie. Le dimanche soir, elle se couche
tôt.
C'est l'année du Bac, et c'est mal
parti !
Elle sort désormais avec Christian, le frère aîné
de Robert. Et encore ils passent leur week-end, pépères, à
deux couples, soit dans la R5, soit dans la Talbot Sunbeam rouge (quand elle
n'est pas accidentée !). Robert et Ysabel ont un accident de moto en
mars 198X.
Nathalie doit redoubler sa terminale ! évidemment ! avec Christian,
ce n'est pas le grand amour, c'est plus pour être toujours tous les
4 ensemble, alors quand Ysabel et Robert s'installent ensemble, c'est différent.
Nathalie sort sur Antibes, avec Agathe qui t travaille. Elle sort un temps avec Serge, le fils du bar "Le Central" à Cagnes sur Mer, le point de ralliement des élèves de son école "Frédéric Mistral". Et sa copine Véro sort avec Jean-Charles, le cousin, le fils du marchand d'équipement TV et Hi-fi et disquaire. Véro est une brillante élève, et une jeune fille sage. Nathalie va passer le meilleur été de sa vie : les 2 cousins et un copain à eux "la 5ème roue !" et les 2 copines, ne vont jamais cesser de rire, sur la plage ou à la piscine, chez les parents de Nathalie qui viennent de faire construire une maison à St-Paul. De fous rires en fous rires, Serge et Nathalie se rendent vite compte qu'ils ne sont pas amoureux, bien qu'ils adorent être ensemble, ils sont en fait de bons amis.
Elles passent le bac, mais se séparent de leurs copains. Véro a du mal à s'en remettre. Nathalie revoit Christian, Ysabel et Robert (qui ne sont pas très heureux) mais ce n'est toujours pas de l'amour avec l'ex redevenu d'actualité.
Nathalie est en BTS d'Action Commerciale,
à Nice, dans l'Institut Commercial Supérieur. Son niveau est
moyen, mais elle adore la partie "Pub" et marketing. Son prof, conseiller
municipal et secrétaire socialiste de la circonscription, enseigne
la méthode de son idole, Bernard Tapie. Tous deux se prennent souvent
de bec, on parle politique dans son cours. Franck, un mignon petit grassois
(qui ne voit pas Nathalie autrement qu'en bonne copine) et Nathalie affirment
leur point de vue qui est l'inverse du reste de la classe, du moins de ceux
qui s'y intéressent.
Un autre prof l'a marquée, c'est Antonio, le prof d'italien. Un quadragénaire
super sympa, gauchiste, mais très ouvert. Il invite souvent ses élèves
chez lui pour réviser et déguster des plats de pâtes !
Entre les deux principales épreuves de l'examen, à la fin de sa seconde année, elle rencontre François. En fait, elle doit sortir avec Agathe, et s'arrête faire le plein dans la station service de la Colle sur Loup, où travaille Rodolphe, l'ancien pompiste de son papa (qui l' connue toute petite), mais ce soir là, c'est un beau jeune homme qui la sert. C'est le fils de Rodolphe. Ils ne se sont pas revus depuis plus de 15 ans. Bébés, ils faisaient la sieste dans le même parc ! Et c'est le coup de foudre, il lui propose une invitation pour le samedi suivant. Elle accepte et sait déjà que celui là, c'est pas un gamin, c'est sérieux. Il l'emmène au restaurant, il est très galant. Ils se racontent leur vie, ils ont du mal à se quitter.
Ils vivent ensemble quasiment tout de suite, d'abord chez les parents de François, à Antibes. Mais Nathalie a du mal à supporter sa mère, adorable mais très envahissante et le manque d'intimité. Ils s'installent dans le studio accolé à la maison de ses parents, à Saint-Paul. Ils sont bien, il travaille à la station, en devient le gérant, elle est en stage d'apprentissage d'informatique-bureautique à Nice, avec le Greta. Elle réussit haut la main le CAP de secrétaire bureautique et le BEP d'agent administratif. Elle cherche du travail. Elle tente dans le commercial "le Guide du Petit Futé", mais aller démarcher les commerçant pour leur vendre un encart publicitaire, c'est pas son truc ! elle poursuit dans une agence immobilière. Mais ne gagne pas sa vie, elle a le contact facile, mais n'ose pas aller chercher l'affaire. Puis, elle trouve une place, en remplacement, chez le notaire de son père à Antibes. Elle s'adapte et apprend vite, elle est polyvalente et sérieuse. Le principal associé l'embauche à la fin de son contrat.
François et elle se séparent en juin 1986. Elle fréquente toujours Nicole, la soeur de celui-ci avec qui elle est très copine. Elle regrette profondément, à chaque instant d'avoir rejeté son fiancé, il ne mérite pas ses reproches, ou tout du moins pas sur le ton humiliant qu'elle les lui a servi. Elle s'en veut, mais il est blessé et ne veut plus avoir affaire à elle. Elle se morfond, espère son retour.
Elle est à la fois au standard, à
l'accueil et est responsable du classeur d'enregistrement. Elle fait également
les formalités juridiques pour d'autres secrétaires. Elle continue
aussi à faire des actes.
C'est nerveusement épuisant, car il est difficile de se concentrer
sur un dossier en étant continuellement dérangée par
le téléphone, les clients, et surtout le patron ! elle obtient
un bureau et un poste permanent de secrétaire.
Elle ne fréquente plus aucun autre
homme, elle ne sort plus, ne dort plus.
C'est le grand chagrin d'amour de sa vie. Elle ne voit plus son ex-future
belle soeur et se sent davantage triste. Elle espère le croiser, le
guette, se débrouille pour être là où il pourrait
être. Mais non, pas une fois elle ne l'aperçoit.
Nathalie refait surface lentement, elle retrouve d'anciennes connaissances et fait des rencontres de qualité, Anne, Jean-François, Véronique, Fabienne, Françoise, Edith, Olivier, Pascal... et c'est ainsi qu'elle se retrouve dans la permanence politique de son ancien prof d'Histoire-Géo, Lionnel Luca, Conseiller Municipal à Saint-Laurent du Var et se présentant aux cantonales et projetant d'atteindre les législatives. Il la présente au chef de la sécurité, un militant dévoué, Lionel. Il a 26 ans, c'est un ancien militaire engagé, un para du 8ème RPIMa. Il est responsable de l'ordre lors des campagnes politiques : affichage, meetings, déplacement de personnalités. C'est un ancien garde du corps de la Police Nationale, aux "Voyages officiels - protection rapprochée". Il est bien introduit dans les milieux obscures de la police secrète. Bref, il est impressionnant, aimable, charmant et a un excellent savoir-vivre : il est galant, très à cheval sur les principes. Il aime le respect de la loi, des valeurs... il est gaulliste ! Fils et petit-fils de militaires haut gradés, il incarne une génération plutôt "vieille France", mais il est tout à fait adapté à son époque dans le clan des sages. Il ne fume pas, est contre la drogue, ne supporte pas les délinquants, les assistés... mais un peu extrémiste parfois.
Il l'invite dans un très pittoresque restaurant gastronomique, lui ouvre la porte, l'accueille avec une rose rouge, lui approche la chaise... grande classe ! Nathalie, bien qu'instinctivement inquiète, se laisse séduire. Très vite elle comprend qu'il est différent, spécial. En effet, dès leur première nuit, elle sent qu'il est violent, possessif et très susceptible... elle veut partir, mais il l'en empêche. Elle réussit au petit matin à quitter son appartement du 2ème étage en catastrophe et atterrit au rez-de-chaussée, chez la soeur d'Agathe (qui habite là depuis le départ de leur mère à Paris). Quelle chance, elle est là, mal réveillée mais comprend immédiatement qu'il faut vite refermer la porte.
Lionel, pendant la semaine qui suit cet incident, la supplie de lui pardonner ce malentendu etc...
Elle décide de lui donner une seconde chance. Elle vient s'installer chez lui. Tout va à peu près bien pendant quelques temps, avec des moments de sérénité et des angoisses. Mais elle accepte son tempérament et s'en accommode, finalement elle le cerne facilement et sait gérer ses excés, ses colères.
Elle quitte son poste dans l'office notarial
d'Antibes, pour rejoindre l'équipe d'Estrosi. Elle est l'assistante
du Secrétaire Départemental du mouvement politique. Elle travaille
à Nice, c'est passionnant et très intense. Elle côtoie
des personnalités locales, assiste à des conférences
et dîne auprès de ministres et même d'un futur président.
Il est d'ailleurs très sympathique et simple, il lui taxe la moitié
d'un paquet de clop, mais avec le sourire !
Son patron, Richard Giammarchi, est caractériel et c'est difficile
de travailler avec lui, Nathalie est celle qui a résisté le
plus longtemps ! mais le vrai problème c'est Lionel. Il débarque
dans le bureau à tout moment de la journée.
Et à la maison, la situation empire. Elle le quitte et doit se cacher chez Agathe et chez Patricia à Antibes, pour échapper à ses menaces. Il la retrouve, elle n'a pas le choix : pour le calmer et se sentir en sécurité, il faut céder. Il lui fait des promesses, s'assagit. Elle déménage dans un appartement que sa grand-mère paternelle met à sa disposition, au 4ème étage de la Résidence "Le Tiercé". Il la suit. Mais avec le temps, la vie de NAthalie devient un enfer.
Elle est sous pression, apeurée même, mais coincée, que faire elle ne peut pas le quitter, il la retrouve, la menace et pour aller où, ses parents travaillent toute la journée, ne peuvent pas la protéger. Alors elle sombre dans la résolution fondée sur la peur. Il a des armes cachées à la maison, et une grenade posée à côté du réveil, sur la table de chevet, entre un couteau et une médaille militaire.
Personne ne s'en doute, au travail, il est
si calme, discret et poli !
Sa famille, elle, sent que Nathalie n'est pas heureuse, mais ne prend aucune
initiative valable permettant de mener à bien une séparation
définitive mais parfaitement sécurisée. Ses amies la
plaignent ou le rejettent. Elle n'en peut plus, elle vit dans une ambiance
de terreur sans violence directe. Le soir, au fond de son lit, elle tremble
dès qu'elle entend la clef dans la serrure.
Il lui arrive, un soir tard, d'aller chercher secours chez Ysabel, qui vit
seule à Cagnes sur Mer et qui lui a toujours assuré de son aide.
Mais elle ne lui ouvre pas la porte. Nathalie, n'osant pas rentrer, dort dans
sa voiture, en bas de l'immeuble de celle qu'elle croyait une amie. Le lendemain
matin, elle rentre, il est déjà parti au travail. Elle se rend
à son bureau, angoissée et guettant le moindre bruit dans l'escalier,
s'attendant au pire dès qu'il viendra chercher leur patron pour le
conduire au CADAM. Elle espère un coup de fil de sa copine, mais jamais
Ysabel ne s'inquiètera de ce qui a pu arriver après son acte
d'égoïsme. Nathalie, déçue, tire un trait sur une
vieille amitié bien peu loyale.
Nathalie décide de partir de chez elle.
Quoiqu'il arrive, cela doit cesser. Elle prépare quelques affaires
qu'elle camoufle sous la grande nappe de la table du salon. Elle ne peut pas
vider sa commode ou la salle de bains, il vérifie tout chaque jour,
il se doute qu'elle voudrait encore filer. Elle décide donc d'abandonner
ses habits, ses objets personnels, ses meubles, son appartement pour sauver
sa vie. Elle se lève au coeur de la nuit, pour aller au petit coin
comme chaque fois... elle ouvre délicatement la porte d'entrée,
attrape les deux sacs, referme lentement avec un double caché sous
le paillasson, s'engouffre dans le noir et pieds nus dans la cage d'escalier...
elle arrive enfin au sous-sol, à sa voiture qu'elle ouvre avec un double
caché dans le vide ordure. Enfermée à clef à l'intérieur
de sa 205, elle entend l'ascenseur, elle démarre sans allumer les phares,
elle voit la lumière de la porte de l'ascenseur qui s'ouvre au bout
du couloir... elle fonce vers la sortie du garage, elle est prête à
lui foncer dessus s'il s'oppose à elle et... enfin, elle est libre.
Elle se réfugie chez ses parents qui ne posent aucune question. Elle
craint le pire, mais en fait il n'a jamais fait que des menaces ! Il ne vient
pas, n'appelle pas. Elle ne retourne pas travailler le lendemain, ni la semaine.
Lionel reste dans l'appartement de Nathalie durant 3 semaines. Ils se revoient
au bureau, mais à part une alternance de regards noirs de colère
et des yeux doux rougis par les pleurs, il ne se passe rien.
Elle retrouve son appartement sans dégâts, s'y réinstalle.
Elle a des insomnies, elle cauchemarde, elle sursaute au moindre bruit de
voisinage.
Il la harcèle téléphoniquement, elle change plusieurs
fois de numéro, elle est sur liste rouge... il appelle toujours ( il
a des relations). Il passe des nuits entières dans sa voiture, phares
allumés, en face, sur le parking du restaurant de la plage. Il guette,
espionne, mais c'est tout. Mais à supporter en permanence, c'est plus
qu'irritant et usant, c'est traumatisant.
Et le temps passe; il oublie, il a des aventures... elle est débarrassée de son amour excessif. Ils deviennent copains, il se confie à elle, il est gentil et attentionné, sans arrière pensée. Elle se sent mieux, elle se méfie toujours de lui, mais n'en a (presque) plus peur.
Et le hasard fait se retrouver Nathalie et François, sur la route, devant le port d'Antibes. Ils se garent, bafouillent et s'embrassent, il propose de se revoir. Par contre il est très clair : ce n'est pas une relation sérieuse qu'il souhaite, il ne veut plus de sentiment entre eux, ce sera une liaison physique et c'est tout. Elle accepte, dans l'espoir qu'il reviendra sur ses positions. Ils vont se voir presque un soir par semaine, ils vont dîner au restaurant et vont à l'hôtel. Le début de soirée est romantique, il lui parle de son boulot, de ses soucis, elle l'écoute, secrètement toujours amoureuse. La suite n'est pas très agréable, cette façon d'être utilisée blesse Nathalie à chaque fois. François se venge bien à sa façon.
Puis, il n'y a même plus de resto, il
s'invite à point d'heure, mange le repas qu'il lui a commandé,
"tire son coup" et part. Ils se voient moins souvent. Il lui manque,
vexée et consciente qu'il n'y a pas d'avenir avec lui... elle s'attache...
François ne répond plus aux appels téléphoniques.
Elle arrête enfin d'espérer l'impossible. Elle a compris, elle
cesse tout contact...
Les parents de Nathalie viennent d'acheter un bar-tabac-loto-PMU à Juan les Pins, ils demandent à Nathalie de se lancer avec eux. La proposition est alléchante, d'autant qu'au travail, rien ne va plus, elle a du mal à se faire payer. Et c'est un défi, un départ à zéro. Quoique qu'elle envisagé le CADAM...
En juillet 91, elle se retrouve derrière le comptoir, responsable du tabac, sa mère s'occupe du PMU, elle gèrent le loto collectivement, André est derrière son bar, en salle et en terrasse. C'est plus dur qu'annoncé... et les horaires n'ont rien à voir avec ceux annoncés. Ceux de Nathalie, c'est de 9 h jusqu'à 21 h 30 minimum du mardi au samedi, jusqu'à 16 h le dimanche et le lundi : soit de 5 h à 15 h, soit congé, un lundi sur trois ! 79.5 heures par semaine ! deux en une !
Le tout dans une ambiance parfois sympa, parfois désagréable, clients en majorité impolis, vu le quartier, et au zync, c'est quelquefois pire. Malgré les relations amicales qu'elle entretient avec une bonne partie des habitués, Nathalie ne se sent pas à sa place. D'autant plus que son père est en permanence sur les nerfs, il boit plus de bière, il est agressif et réprimande sans arrêt sa fille. L'atmosphère entre eux est glaciale et chaude à la fois. Elle en prend pour son grade à longueur de journée, à peine franchit-elle la porte le matin qu'elle est accueillie par des ordres donnés sur un ton autoritaire etagressif. André se défoule sur elle. Sa mère ne s'en mêle pas, ne prend pas la défense de Nathalie, car se serait son tour. Et, en plus, elle fait des erreurs, elle est fatiguée, mais elle laisse son mari les faire lourdement endosser à Nathalie.
C'est à nouveau un enfer, un harcèlement direct et surtout permanent.
Elle ne voit plus aucun de ses anciens amis, ils lui ont tourné le dos : elle ne peux jamais sortir avec eux, elle travaille tous les samedis soirs... !
Elle a quelques aventures. Elle déménage, elle ne veut plus dépendre de sa famille et se l'entendre reproché. Elle veut son indépendance. Elle aménage dans un joli appartement ensoleillé, au premier étage, donnant sur un parc privatif, dans une petite résidence, à Golfe-Juan, un quartier calme et à deux pas du "Chiquito". L'été, elle se déplace en vélo.
Sa mère, avec la complicité de Mireille, la boulangère d'en face, décide d'organiser une soirée pour leurs deux filles : Stéphanie est un peu plus jeune que Nathalie... elle vont tout de suite s'entendre, elles sont filles de commerçant et se comprennent bien. Elles vont à la plage ensemble et s'amusent bien.
Nathalie fait un régime, et fière
de son corps et sa forme retrouvés, elle s'habille à nouveau
moderne, se moquant bien des réflexions de son père.
Un soir, un peu avant 19 h, une Clio 16S bleue se gare en double file devant l'entrée, un charmant jeune homme en descend, s'approche du présentoir de la Française des Jeux, il remplit ses bulletins de Loto sportif et lui tend en souriant. Elle est sous le charme et sent que sa chance a tourné. Il ne vient pas toutes les semaines, elle attend impatiemment ses instants furtifs.
Elle vient de fêter ses 30 ans, elle rencontre Bruno, chauffeur PL international... une aventure qui n'est en fait qu'un dérivatif.
Le "sportif" revient enfin, et elle se lance, elle le drague ouvertement. Ils se voient d'abord chez Roby, un copain commun, elle sort toujours avec son camionneur. Puis, il vient chez elle, ils font des albums Panini jusque tard. Pendant un mois, ils se voient tous les jours, et passent sagement toutes leurs soirées ensemble et sur le palier de sa porte, au milieu de la nuit, il l'embrasse du bout des lèvres, timide, au bord des siennes enflammées et lui sourit.
Il s'appelle Marc, il lui dit " Je t'aime " 7 jours après leur premier baiser. Baiser qu'elle a dû lui voler, au retour d'une promenade romantique, un dimanche 17 avril 1995 (jour de pâques).
Puis, elle le retient et il est resté jusqu'au matin. Et tous les jours qui ont suivi.
Au milieu de l'été, il lui demande un enfant.
Et 7 jours avant Noël, une nuit d'amour plus tard, leurs câlins ont été fructueux. Lorsque elle lui annonce qu'il va bientôt être père, il sourit avec une larme au coin de l'œil. C'est le début de l'année 1996, c'est à ce moment là, que Nathalie quitte le "Chiquito" et Marc, son patron.
Ils s'installent " à leur compte ", ouvrent une imprimerie et fondent une famille… Mais tout est plus difficile que prévu, financièrement, elle n'a plus de salaire et elle doit toujours assumer le loyer, les frais attachés au logement et préparer la venue de notre enfant. Sa grand-mère l'aide, mais Nathalie épuise vite toutes ses économies, elle s'endette même. Lui ne paye rien.
Presque un an après le début de leur histoire, il rentre tard dans l'après-midi d'un dimanche qu'elle a passé seule avec ses angoisses de future maman, il est assez éméché, il s'adresse à elle, sans respect ni tact, ils se disputent et il lui lâche une phrase qui transperce Nathalie... et qui ne s'oublie pas, il dit : "de toute façon, il n'y a rien qui me retient ici".
Blessée et désespérée, elle se confie à une
copine (abandonnée par son mari et élevant seule ses enfants)
qui lui conseille de faire une déclaration de reconnaissance prénatale, dans
la seule éventualité où Marc la quitte avant la naissance pour réapparaître
quelques jours, qulques mois ou années plus tard revendiquant des droits,
peut-être intéressé par le statut d'héritier de sa progéniture.
Les rumeurs dans le quartier allant bon train à cette époque, comme quoi Marc
ne vivrait avec Nathalie que pour la fortune de ses parents. Et il y avait
aussi le doute qui l'obsédait. Il lui a tant menti au sujet de son ex-maîtresse,
il continuait d'avoir des relations avec elle alors qu'il fréquentait déjà
officiellement Nathalie... et tout le monde le savait, car il n'a pas été
difficile à Nathalie de pousser la mère de Marc à l'avouer,
elle a gaffé.
Il n'est pas parti et sa grossesse s'est bien déroulée. La veille de la naissance de leur enfant, Nathalie a demandé à Marc de se débarrasser de la photo de cette rivale qu'il gardait précieusement enfouie au fond de son porte-feuille. Combien de fois elle est tombée sur cette photo, d'abord par hasard, puis pour vérifier, par reflex et enfin par obsession. Il lui promet de la brûler et encore une fois, elle le croit, elle lui pardonne cette indélicatesse, cette trahison.
Mercredi 11 septembre 1996, Nathalie sort de son dernier rendez-vous au cabinet de son obstétricien : "c'est pour vendredi prochain, car je pars 10 jours en vacances, sinon ça repousse à vendredi 20 !' L'été est chaud, elle est grosse, elle n'en peut plus, elle veut vite accoucher.
période en cours de construction
Angela menace le couple de Nathalie en permanence car, même après la naissance d'Anthony, Marc et cette mégère continuent à se rencontrer en cachette, mais pas suffisamment discrètement pour avoir été observés et donner ainsi raison à Nathalie de toujours les surveiller.
Cette diablesse entre eux, les affaires qui
ne marchaient pas autant qu'espéré et l'immaturité de Marc qu'elle découvre
jours après jours, commencent à peser sur leur amour.
Nathalie pense avoir fait une erreur d'avoir fait un enfant avec lui, tout
du moins aussi vite, avant de mieux le connaître et comprendre tout ce qui
les éloigne tant dans leur éducation que dans leurs goûts. Mais c'est trop
tard !
Marc n'est pas à la hauteur de leurs ambitions,
car il n'a pas su être persévérant, attentif, stable ni responsable et déjà
un fossé les sépare, les reproches fusent quotidiennement. Il ment trop, camoufle
ses erreurs au niveau de l'imprimerie. Bref, Nathalie est convaincue qu'il
n'assume pas son statut d'artisan et de chef de famille.... il est fourbe,
maladroit et lâche.
Elle est déçue d'avoir tout plaqué pour lui, lui qui
vit égoïstement, a conservé toutes ses habitudes et fait ce qu'il veut sans
se soucier des attentes de Nathalie, des principes de la vie en couple, ni
des exigences de leur foyer. Il fait preuve d'une incapacité à affronter les
situations adultes et il compte trop sur des appuis extérieurs, notamment
sur la grand-mère de Nathalie qui renfloue la caisse qu'il ne sait pas remplir
et qu'il vide...
Donc, moins de deux ans après l'inauguration
de l'imprimerie, c'est la fin de cette aventure, ils ferment le rideau. Le
comptable l'exige.
Nathalie ne peut plus payer le loyer de l'appartement qu'il occupe avec elle,
sans avoir jamais participé aux frais. Ils sont alors logés dans un
appartement appartenant à la grand-mère de Nathalie, au Tiercé,
à Cagnes sur Mer. De l'autre bourt du couloir où elle vivait
avec Lionel, puis seule, il y a 4 ans.
Mais d'autres ennuis commencent, c'est contre Nathalie que la banque commerciale
se retourne car en tant que caution, elle est la seule redevable des dettes
et de l'emprunt contracté pour l'imprimerie, alors que Marc n'est nullement
inquiété et peut s'en laver les mains.
Et bien sûr, c'est le père de Nathalie, furieux, qui règle les frais
de justice. Nathalie et lui sont déçus, mais pas étonnés
que Marc ne propose jamais de rembourser, même en partie. Marc a toujours
eu un sauveur, une bonne âme, depuis le début de leur histoire, c'est
toujours Nathalie et sa famille (sa grand-mère, son père...)
qui lui tendent la main et la mettent au porte-monnaie... !
Et encore quand la grand-mère de Nathalie
leur offre d'habiter dans un appartement de sa villa... sans payer. Elle déloge
des locataires qui payaient...Nathalie, Marc et Anthony s'y installent le
jour de la fête des mères 1997, ils ont de la chance, ils sont privilégiés,
mais Marc ne le réalise pas.
Et surtout il ne pense jamais à remercier... ni même dire simplement
"Merci"
Marc travaille maintenant chez Mauro et Nathalie s'occupe d'Anthony.
En ce qui concerne leur couple, leur amour,
on ne peut même pas parler de désaccords, car il s'agit plutôt d'indifférence,
de fraternité sans passion.
Depuis le début, il mène sa vie, avec ses habitudes : il ne t'intéresse à
rien d'autre qu'au sport à la TV, la pêche, la cueillette des champignons,
le ski.
Ils n'ont jamais de conversations profondes sur l'actualité, leurs
projets, leurs goûts, leurs passions, leurs rêves. Marc ne fait aucun effort
pour être adulte et ne s'occupe pas vraiment d'Anthony, leur enfant.
Nathalie, dépitée, mène
sa vie pesante de femme au foyer. Elle a sa meilleure amie Angélique
qu'elle va voir à son travail, une concession automobile. Ca lui permet
de parler et de promener le bébé.
Elle s'ennuie, elle est trop seule, son compagnon ne lui parle pas, elle ne
voit que son bébé, qui ne parle pas non plus. Elle est dépressive.
Il y a moins d'un an, elle passait toutes ses journées dans le bruit
du commerce, en centre ville, parlait à des centaines de personnes...
et d'un coup, le calme, le silence !
Elle décide de confier Anthony à une Halte-garderie, pendant ce temps, elle flâne dans les magasins, et recommence à se passionner pour l'informatique.
Puis, 1999, elle participe à un stage de réinsertion professionnelle, dans une association de Vallauris. Elle reprend confiance en elle, elle est ravie de cette opportunité de bavarder, d'échanger. Elle s'aperçoit que ses capacités intellectuelles ne méritent pas d'être ainsi délaissées et se sent envahie d'une soif d'apprendre grandiose et passionnante. Elle évolue à vitesse grand V, lit, dévore les reportages, débats, documentaires de société... elle grandit aussi.
Anthony, son fils a 3 ans, il entre en maternelle, un tournant dans la vie de Nathalie qui est embauchée jusqu'à fin 2000, dans l'association pour organiser le prochain stage. Elle devient très amie avec Magali, médiatrice de cette association "Relais de Femmes", une médiatrice sociale très humaine qui guide des français, magrehbens, des immigrés en situation régulière ou pas, chômeurs, ouvriers, étudiants ou femmes au foyer, libres ou en liberté surveillée, sans les juger, les dénoncer ou les influencer ; elle s'occupe des démarches administratives dans l'unique objectif de protéger la structure familiale et l'équilibre des enfants. Ce n'est pas une démarche qui correspond aux idées de Nathalie, elle qui rêve d'une France assainie, sans délinquance, sans assistanat, où seuls les méritants doivent mériter, mais la situation des femmes dans les cités la touche, la révolte et s'il faut passer par cette voie... c'est généreux et gratifiant d'aider les plus démunis quelquefois. Cette période à son contact la rend plus tolérante, plus ouverte, nettement moins impitoyable même si elle conserve "une certaine idée de la France". Bien sûr, durant cette année, elle sera souvent en colère contre le système mis en place par une certaine classe politique qui asservi les services publiques quasi exclusivement à une couche de la société qui n'est pas si exclue que cela, bien au contraire, ce sont souvent des parasites des démocraties occidentales qui profitent consciemment (pour ne pas dire en expert !) de plans sociaux à leur avantage et deviennent presque des privilégiés sans aucun effort, sans contre-partie. Là le dicton "tout travail mérite salaire" n'a plus de sens. Le modèle de son grand-père, de son père est éteint, des hommes qui ont voué leur vie au travail, de courageux et honnêtes ambitieux qui sont salis par les nouvelles générations d'assistés, d'incompétents, de délinquants... C'est allocations, primes, RMI, Assedic, APJE, ARE... le vocabulaire de toute une jeunesse, de familles entière ainsi assistées, rémunérées à outrance quelquefois, sous le regard résigné, envieux et méprisant d'une population honnête de français moyens qui s'interrogent, se rebiffent parfois, mais sont pénalisés indirectement de devoir obligatoirement partager le fruit de leur travail, de leurs privations avec des profiteurs du système, des étrangers devenus compatriotes par un simple acte administratif, et qui seront peut-être leurs bourreaux demain... au coin d'une rue. Un sujet sérieux, un thème de société contradictoire auquel Nathalie s'attache à répondre tantôt dans un sens tantôt dans l'autre car elle a bien compris que c'est bien de femmes et d'enfants désorientés, maltraités qu'il s'agit et se surprend à s'émouvoir de tel ou tel cas, mais sait que l'avenir d'un pays est désormais compromis.
Nathalie apprend qu'elle est atteinte du cancer
du col de l'utérus... lié à une mst qui lui a été
transmise par son compagnon infidèle bien qu'il le nie, les analyses
effectuées le prouve... elle se bat seule, car elle ne reçoit
l'aide de personne en dehors de sa meilleure amie Angélique, de Magali
et du manière indirecte de son père, très angoissé...
mais Marc et sa famille "zappent" avec dextérité !
Elle est opéré au printemps 2000, puis en été
de manière irrémédiable (elle pourra plus avoir d'enfant)
et efficace... la dépression revient au galop...
Son contrat touche à sa fin, elle suit un stage de perfectionnement d'anglais durant le premier trimestre 2001 et répond, sans conviction à une annonce d'assistante de direction dans une agence d'événementiel, communication et relations publiques. Elle accepte un rendez-vous, sans y croire, elle ne se sent pas à la hauteur, elle n'a toujours pas confiance en elle, ne s'estime pas assez et occulte toutes ses compétences, ses qualités et ses expériences au profit d'un pessimiste accru au cours des années. Finalement, la rencontre avec une femme chef d'entreprise pétillante, ouverte, ambitieuse et foncièrement optimiste la motive, elle accepte le poste. En juin 2001, elle est désormais, à Cannes, épanouie dans un cadre lié à ses aspirations, elle peut enfin faire promouvoir tous ses acquis, elle est autant faite pour sa mission que ses tâches sont faites pour elle. Bien sûr, elle devient encore plus performante mais son moral n'est toujours pas au beau fixe. Elle est sur les nerfs et s'épuise à mener une vie professionnelle intense (dans laquelle elle s'investit en totalité, Nathalie est très entière) et assumer son rôle de mère. Anthony et Marc, son compagnon irrévocablement placide, en sont pour leurs frais. Nathalie est irrascible les jours où sa patronne dépasse les limites et elle ne parvient pas à dé-stresser une fois la porte du foyer familial franchie, car là aussi elle doit surmonter des injustices, des privations, des humiliations. Le manque de responsabilité de Marc est toujours présent, il ne la seconde jamais et ne s'occupe pas de leur fils. Il est navrant et Nathalie ressent de plus en plus le désir de s'en séparer, elle rêve d'une rencontre qui changerait sa vie. Mais, jamais elle ne s'emploie à briser ce pseudo-couple de manière radicale, elle compte que l'option "petit feu" qu'elle a choisit depuis longtemps fonctionne un jour, elle s'acharne en silence, espérant qu'il se lasse, qu'il comprenne et parte sans bruit, sans heurt. Elle a encore et toujours peur de ses réactions, des mauvais conseils de sa famille qui l'influencerait, l'inciterait à commettre des erreurs avec de graves conséquences sur le moral d'Anthony. Elle craint un traumatisme pour son enfant. Elle se résigne vite à ne rien tenter, à la simple pensée d'une rupture tumultueuse, d'un enlèvement du gamin par son père (même quelques jours suffiraient à le briser psychologiquement pour le restant de sa vie, lui déjà si fragile et sensible) alors elle continue à s'engouffrer chaque jour un peu plus dans le mensonge du bonheur conjugal... l'indifférence... le néant.
Au travail, il y a des hauts et des bas, une période en 2002, où elle décide de faire une trève pour "remettre les pendules à l'heure" avec sa patronne qui l'exploite et l'use... et pour se retrouver elle, Nathalie... s'accorder du temps, s'écouter un peu, découvrir ou approfondir ses passions (k'informatique, la création... l'art manuel... la photo...). et se refaire une santé psychologique. Nathalie travaille avec l'agence en free, mais le ponctuel devient vite régulier et elle ressigne un contrat...puis un autre etc... jusqu'à la rupture à la rentrée 2005. (voir Brigitte/rubrique Copines)
En 2005, Marc vit toujours sous le toit de
la famille de Nathalie... presqu'en copain, en père d'Anthony, leur
fils de 9 ans, il est là tous les jours, dîne et dort chaque
soir, vit avec eux mais pour ce qui est de la véritable vie de couple,
de la vie intime... c'est clair qu'il ne se passe plus rien entre eux... sinon
de ne même plus faire semblant, mais de s'accomoder ainsi... les jours
passent... ils demeurent l'un près de l'autre, sans amour, sans passion,
l'une par habitude, lassitude d'espérer...l'autre par confort et interêt...
lâcheté et paresse dans les deux cas.
Et, l'entrée au Conseil Général des Alpes-Maritimes, mais dans un secteur pour lequel Nathalie n'a ni la formation ni la vocation...
Suite avec les news
voir aussi :
- lettre à mon père
- papa : l'addition, s'il vous plait !
- nous