De tous temps, la femme est un objet sexuel pour l'homme.
Elle est soumise à sa volonté et lui sert à enfanter,
sauvegarder l'espèce....
Au moyen-âge, l'on croyait que pour une procréation efficace
il fallait réunir un savant dosage de semence masculine et de semence
féminine ; il était donc conseillé aux hommes de donner
du plasir à leur femme pour que l'ovulation aboutisse à une
grossesse (uniquement dans les cas de stérilité ou de grossesse
trop tardive au goût des familles). Puis la médicine évoluant,
il s'avère que la semence féminine n'existe pas en tantque telle,
et le semblant de respect disparait aussitôt.
1900 : jour de travail limité à 10 heures pour les femmes et les enfants
1907 : loi autorisant les femmes mariées à disposer de leur salaire
1909 : création de l'union française pour le suffrage des femmes
Durant la guerre 1914/1918, les femmes ont accompli des
tâches au même plan d'égalité que les hommes, elles
ont maintenu l'élevage, les récoltes, les vandanges etc... tandis
que les hommes étaient au front ou prisonniers. certaines ont travaillé
à l'usine, d'autres ont combattu...
Sans hommes dans les villages, les femmes ont acquis une indépendance
méritée et une autonomie involontaire par le fruit de leur travail
et de par leur compétances multiples et fiables. Elles ont ainsi prouvé
qu'elle ont pu et su se passer des hommes grâce à une farouche
détermination et un courage exemplaire.
Mais au retour des soldats rescapés, tout portait à croire que
cet acquis d'émancipation devait basculer, la France voulant un repeuplement
excessif et immédiat, la femme serait alors redevenue une pondeuse
prisonnière de son foyer et sous la coupole de son époux. Or,
dans le même temps, grandies par ces années de labeur et de prise
de conscience, elles ont décidé de se libérer des corsets
vestimentaires. Symbole également d'une évasion. Moins soumises,
parfois totalement délurées, elles ont su se faire entendre,
les féministes américaines ont montré l'exemple.
1920 : les femmes peuvent adhérer à un syndicat sans autorisation maritale
1924 : unification des programmes scolaires pour filles et garçons, les bacs masculins et féminins sont identiques
Elles entendent bien faire admettre l'idée
qu'un couple heureux est un couple dont la femme n'est pas qu'une mère
à outrance, pour laisser place aux relations intimes du couple en priorité,
d'autant que pour les maris volages, l'état prône la fidélité
et le mariage, la syphilis devenant un fléau national (tel le sida
dans les années 1980/2000)
Il s'en ressent une chute des familles nombreuses et un équilibre plus
serein (les cabarets, les cinémas, le tourisme se développe).
La maîtrise de la contraception (méthode xxxxxxxxxx)
développe l'idée que l'on peut désormais faire l'amour
sans systématiquement procréer. Le plaisir apparait enfin, mais
l'église n'accepte pas cette idée, condmne la méthode
autant que l'avortement à l'aiguille à tricoter en et instruisant
à l'état de rétablir le retour des valeurs spirituelles
et familiales : les femmes doivent être de bonnes mères et les
hommes de bons soldats. Les femmes se retrouvent dans l'unique alternative
: être mère sans le désirer ou être considérée
comme une putain. A faire l'amour et tomber enceinte ou attraper la syphilis,
elles préfèrent le mariage et l'abstinence. Il est encore bien
ancré dans les mentalités que la spiritualité élève
alors que le charnel rabaisse. Et encore à cette époque, le
mariage était plus qu'une union d'amour, c'était une alliance
(un lien vital pour les femmes qui devaient restées mariées
malgrè les grossesses répétitives, la violence, l'infidélité...)
Alors que les hommes ont toujours aménagé les moeurs à
leur sexualité, les maisons closes et la prostitution sont en hausse
au nez et à la barbe du puritanisme ambiant, mais les féministes
dénoncent l'esclavagisme sexuel dans le milieu de la prostitution et
au sein des foyers, elles revendiquent leurs droits et militent pour un affranchissement
physique et politique et l'égalité, tandis que les slogans à
la radio clament haut et fort que les hommes sont la force de la France et
les femmes sont les mères ménagères gardiennes de leur
foyer, et surtout que cela doit rester ainsi. Les arguments féministes
appuient leur objectif sur le simple fait que les femmes sont pour les hommes,
leurs compagnes, leurs mères, leurs filles et leurs soeurs, leurs collaboratrices...
et méritent le respect pour cela.
Les femmes comprennent que le mariage ne sera plus une issue fatale, ce n'est plus l'unique espoir féminin grâce à l'acquisition de nouvelles libertés et la contraception. Le sport n'est plus tabou, les femmes découvrent, aiment et montrent leur corps, les compétitions sont mixtes, il y a moins d'épreuves réservées aux hommes. les centres et auberges de jeunesse deviennent mixtes et les moeurs évoluent vite.
En 1936, les premiers congés payés sont synonimes de première fois à la mer, première fois dénudés, premiers loisirs, moments de détente, de plaisir... c'est l'égalité parents/enfants et hommes/femmes, c'est également la libération de l'image de la femme, de l'image du corps en général.
1938 : réforme des régimes matrimoniaux, suppression de l'incapacité juridique de la femme mariée, les femmes peuvent s'inscrire à l'université sans l'autorisation de leur mari
Mais très vite la torpeur se fait
entendre, on pressent la guerre, l'état réclame une stabilité
de la natalité et abreuve les ondes de slogans moralisateurs et intégristes
lors de discours natalistes laïques ou spirituels. Le gouvernement proclame
des lois en ce sens, donne de l'argent aux naissances, des décorations
pour les familles nombreuses... il y a des affiches partout vantant les valeurs
familiales. le code de la famille et l'église tentent de culpabiliser
la population, évoque le sens civique, met en garde sur une baisse
de la population avec des conséquences désastreuses...
Création de la "journée des mères" pour manipuler
les jeunes garçons et les fillettes vers un sentiment de fierté
d'appartenir à une grande famille avec une mère au foyer comme
modèle.
Dans un même temps, la maîtrise de la contraception et l'avortement
sont sévèrement punis et engendrent des poursuites (condamnation
à mort aussi).
Durant la seconde guerre mondiale, les hommes étant au front ou prisonniers, la vie sexuelle est cachée et des veuves ayant entretenu des relations avec des allemands souvent plus fortunés que leurs époux furent tondues à la libération (humiliation donnée par des bourreaux autant coupables et devant un public hypocrite)
1944 : les femmes sont électrices et eligibles dans les mêmes conditions que les hommes
1945 : la notion de salaire féminin est supprimée. A travail égal, salaire égal, s'inscrit dans la législation
En 1946, c'est la fermeture des maisons
closes trop souvent synonimes d'abbatage , d'esclavagisme féminin...
Après la guerre les familles sont éclatées, les veuves
sont en nombre et la population n'hésite pas longtemps entre le retour
à la vie du début du siècle et le rejet de l'ordre nouveau.
Les femmes et les hommes apprenent des américains et de nombreuses
jeunes filles partent s'installer aux USA.
C'est le début de la mode pour tous, des pin-up dénudées, des danseuses provocantes, de la lingerie dans la plupart des foyers moyens... et d'une séxualité torride même si la volonté dee l'état, de la société est le maintien du puritanisme avec un discours toujours moraliste.
1956 : fondation de maternité heureuse
1960 : création de centre de planing familial
1965 : une femme mariée peut exercer une activité professionnelle sans le consentement de son mari
1967 : loi Newirth autorisant la contraception
1970 : loi relative à l'autorité parentale conjointe. Le père n'est plus le seul chef de famille
1972 : égalité de rémunération entre hommes et femmes dans la loi
1972 : l'école polytechnique devient mixte
1975 : la loi Veil légalise l'interruption volontaire de grossesse
1979 : vote définitif de la loi IVG
1983 : ratification par la france de la convention sur l'élimination de de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes
1992 : loi sanctionnant l'abus d'autorité en matière sexuelle dans les relations de travail (harcèlement sexuel)
1999 : révision des articles 3 et 4 de la constitution portant sur l'égalité d'accès des hommes et des femmes aux mandats électoraux et aux fonctions électives