Le Morbihan :
Entre Mer et Terre…
Le Morbihan a été comblé par la Nature. La beauté et la variété de ses paysages
constituent une invitation à la promenade, à la flânerie, à la découverte.
Iles sauvages battues par la houle du large, côtes sablonneuses émaillées
d'adorables criques où les familles viennent pique-niquer ou bronzer doucement
au soleil du Sud-Bretagne, dunes de sable fin à l'infini : le Morbihan est
Mer.
Landes jaunies d'ajoncs et de genêts, forêts endormies se réflétant dans un
lac paisible, dans un ruisseau à l'eau pure : le Morbihan est Terre.
Ici, la mer et la terre s'imbriquent en un univers harmonieux.
Marins et paysans, les Morbihannais ont le goût du naturel, de l'authentique. Ils ont su préserver une qualité de vie, un certain art de vivre dont vous percevrez instantanément la douceur sereine.
Tourisme et Nature :
Marais truffés d'oiseaux protégés,
réserves naturelles et forêts giboyeuses : la nature donne l'occasion d'admirer
une faune étonnante.
Au cœur de l'Argoat, le "pays des bois", on découvre le lac de Guerlédan
et ses rives sinueuses si joliment boisées.
En amont de Redon, huit villages se sont associés pour vous initier aux merveilles
de la vallée d'Oust, grand site naturel classé. En longeant à vélo le canal
de Nantes à Brest ou le Blavet, sur lesquels on peut aussi naviguer en pénichette,
on oublie le temps. Tranquilité et volupté rythment les journées.
Le climat est doux tout au long
de l'année, naturellement chaud et ensoleillé de Mai à Octobre, dépassant
les 2000 heures d'ensoleillement par an.
Cette douceur permet le développement d'une flore abondante : mimosas, camélias,
rhododendrons,...
- ses plages de sable fin et ses îles du large : Houat, Hoëdic, Belle-Ile-en-Mer,
Groix, si dépaysantes.
- sa campagne parcourue de cours d'eau, parsemée de lacs, de landes et de
bois, pour le plus grand plaisir des amoureux de la vraie nature.
Depuis presque 40 ans, le concours
des villes et villages fleuris est organisé en printemps-été et à l'automne.
Les fleurs sont ainsi devenues synonymes d'accueil pour bon nombre de communes
du Morbihan qui rivalisent de charme, de parfum, de couleurs... Les landes,
tourbières et vallées sont peuplées d'intéressantes espèces endémiques et
plusieurs parcs ouverts au public, à Bignan, la Gacilly, Malansac, Saint-Jacut-les-Pins...
mettent en valeur une flore d'une incroyable richesse qui bénéficie de la
douceur du climat océanique.
Unique en Europe, le Végétarium
a vu le jour en avril 1998, à La Gacilly, berceau du groupe Yves Rocher, dont
c'est le village natal.
Cet espace de 1 000m2 est consacré à la découverte de la nature et du végétal.
La Mer, la pêche, les phares :
Le Golfe de Morbihan, où la légende veut qu'il y ait autant d'îles que de jours de l'année est réputé pour la qualité de ses eaux, est un centre ostréicole important.
C'est aussi un site exceptionnel pour l'observation des oiseaux de mer et de rivages.
La baie de Quiberon, abritée de la houle du large, permet de "tirer ses premiers bords" en mer sans danger.
Quant à la côte sauvage de la presqu'île, avec ses falaises et ses criques déchiquetées qui défient l'Océan, on ne saurait résister à son charme rude et pur, à découvrir en prenant une bonne bolée d'air iodé vivifiant à souhait.
Un air que respireront aussi ceux
qui visiteront les îles du large, toutes si belles et si différentes, à l'image
de ces petits ports de pêche pittoresques.
Une grande partie des anciens sentiers de douaniers a été réhabilitée et permet
à toute la famille de découvrir le littoral dans des conditions exceptionnelles.
Un littoral particulièrement fréquenté par les pêcheurs à pied les jours de grandes marées, synonymes de pêches faramineuses.
Un nombre croissant de vieux gréements restaurés ou reconstruits d'après des plans d'origine anime les plans d'eaux. Notamment ces sinagots aux voiles rouille dont la coque noire d'apparence si massive évolue avec une grâce surprenante. Ou ces voiliers uniques chargés d'histoire, comme le fameux "Corbeau des Mers" qu'utilisèrent des patriotes bretons pour rejoindre le général De Gaulle à Londres.
Par ailleurs, les gastronomes qui préfèrent circuler sur la terre ferme se voient proposer depuis quelques années un parcours original : la route de l'huître, intégrant des visites guidées de chantiers ostréicoles émaillées de dégustations.
Autre découverte dépaysante : celle d'un phare. Mais elle est réservée aux plus courageux, qui devront gravir des centaines de marches avant d'être récompensés par un splendide panorama.
Plus accessible : la visite du Victor Pleven, unique en Europe. Un des plus grands navires-usines du monde ouvre ses portes au public, à Lorient, depuis l'été 1997.
Escale incontournable : la Ria
d'Etel, petite mer intérieure, sauvage et mystérieuse, parsemée d'îles et
d'îlots, paysage d'une insolite beauté. L'accès de ce bras de mer est protégé
par une barre de sable qui brise la mer en superbes rouleaux.
L'adorable petit port de pêche et de plaisance en tire son nom : "Etelle",
en vieux français, signifie "grande vague". Paradis des plaisanciers, des
régatiers, des plongeurs, des surfeurs, des pêcheurs, des spécialistes des
grandes marées : le Morbihan vous ouvre en grand la porte de l'Océan.
Ostréiculture en baie de Quiberon :
Cette baie s'ouvre sur la Rivière de La Trinité sur mer. Elle est un haut lieu de l'élevage des huîtres de Bretagne, plates et creuses. Des eaux riches et pures leur permettent d'acquérir une saveur à nulle autre pareille. Un des grands crus du littoral !
Les 30 ports du Morbihan :
Grands ports modernes de mille
places, petits ports traditionnels, mouillages forains, escales techniques
ou touristiques, bases d'hivernage.
Le Morbihan est un littoral privilégié qui offre un très grand nombre d'abris
variés, la plus grande distance entre deux ports ne dépassant pas 12 milles
nautiques.
Presque tous les ports sont à flot grâce à un marnage modéré. Les ports en
ville de Lorient, de Vannes et du Palais sont réglés par écluses, ainsi on
s'arrime au cœur de la cité ! Il existe un point commun entre ceux qui naviguent
pour la première fois en Morbihan et ceux qui en connaissent le littoral comme
leur poche : ils ont le même sentiment d'avoir encore tout à découvrir : une
entrée à Lorient à la tombée de la nuit, entre les murailles de Port-Louis
et les lumières de la ville aux cinq ports… Un réveillon à Belle-Ile… Un filet
de thon grillé à Etel… Une remontée de la Vilaine dans la lumière d'Octobre…
Le sable rose de Groix… La Teignouse de nuit… La Trinité à Pâques… Et la brume
dorée d'un matin d'août à l'Ile-aux-Moines.
Nature et Géographie :
Situé en Bretagne Sud, le département
du Morbihan (petite mer en breton), symbolise l'union de la terre et de la
mer.
Si le Golfe du Morbihan a donné son nom au département qui l'accueille, c'est
que cette véritable mer intérieure donne à toute la région son caractère unique.
Long de 20 km pour 15 de large, le Golfe du Morbihan est peu profond sauf
dans certaines passes près de Port Navalo où les courants frayent leur chemin
dans des profondeurs d'environ 35 mètres.
Le Golfe du Morbihan s'ouvre sur la Baie de Quiberon par un étroit passage
entre Locmariaquer et Port Navalo ; les courants par forte marée y sont d'une
force rare (jusqu'à 11 noeuds à certains passages resserrés).
La mer qui pénètre ainsi le Golfe
y trouve un véritable labyrinthe constitué de criques, de pointes, de rochers
et de très nombreuses îles.
Le Golfe compte en effet plus de 40 îles. Les pêcheurs et ostréiculteurs y
trouvent un lieu de prédilection.
L'été, les très nombreux bateaux
de plaisance y croisent les vedettes d'excursions.
La pénétration de la mer dans les terres confère au climat une douceur exceptionnelle
; les résidents du Golfe vous parleront souvent de leur " micro climat ".
Ce climat offre aussi aux oiseaux migrateurs un havre paisible. Il offre également à la végétation l'occasion de se distinguer par son originalité : l'hortensias bien sûr, mais aussi les mimosas côtoient magnolias, lavandes, chênes-lièges, camélias et même palmiers.
Les îles du Golfe du Morbihan :
Ses nombreuses îles ont fait la
notoriété du Golfe.
Cette petite mer intérieure en comprend plus de 40 dont les deux plus importantes
sont très connues et sont toutes deux des communes :
l'île d'Arz et l'île aux Moines.
Les autres îles sont le plus souvent privées et ont des tailles très variées
allant jusqu'à plusieurs hectares avec parfois quelques rares maisons particulières.
Toutes ces îles ont une histoire et un caractère différents qui enchantent
celui qui les découvre.
Richesses et Economie :
Pays de contrastes s'il en est,
fait de richesses exceptionnelles réparties entre l'Argoat (l'intérieur) et
l'Armor (le littoral).
Le Morbihan, avec ses 6 823 km², borde quatre départements (le Finistère,
l'Ille-et-Vilaine, les Côtes-d'Armor et la Loire-Atlantique).
Il recense 643 873 habitants, dont une population active de 278 125 personnes.
Dans ses 261 communes, regroupées en 42 cantons et 3 arrondissements, Nature,
Histoire et Art se conjuguent pour apporter aux habitants charme, équilibre
et qualité de vie.
Le Morbihan est une terre d'accueil,
dont la prospérité est liée à trois secteurs fondamentaux :
· l'agriculture et la pêche,
· l'industrie avec un pôle agroalimentaire dominant et de nombreuses activités
portuaires et nautiques,
· le tourisme, facteur incontestable de développement. Département traditionnellement
tourné vers l'agriculture (6ème rang national pour le chiffre d'affaires),
la pêche (Lorient est le 2ème port de pêche français), et les cultures
marines, le Morbihan a pour moteur l'agroalimentaire.
À côté de l'agroalimentaire, un tissu diversifié d'industries apporte une forte valeur ajoutée : la mécanique, la cosmétologie, la construction navale, les technologies de l'information et de la communication,…
Côté tourisme, avec 4,5 millions
de visiteurs, le Morbihan se classe comme l'un des premiers départements de
France.
Le tourisme représente un poids économique de quelque 1,07 milliard d'euros,
avec 12 000 emplois directs ou indirects en haute saison estivale.
Il se caractérise par de fortes concentrations sur le littoral (Carnac, Quiberon,
le Golfe du Morbihan, les îles) et par un tourisme vert important à l'intérieur
du pays.
Patrimoine et Tradition :
En plus de son riche patrimoine maritime
et naturel, le Morbihan s'enorgueillit des nombreux vestiges de son passé.
Patrimoine historique, irrésistible invitation à découvrir ses Villes d'Art
et d'Histoire, ses Petites Cités de Caractère où le soleil joue sur les façades
de couleur des maisons à pans de bois ; ses ruelles moyenâgeuses emplies d'ateliers
d'artistes et d'artisans ; ses magnifiques châteaux, ses moulins, ses légendes...
Le patrimoine Mégalithique :
La civilisation mégalithique (4500 -
1500 avant JC) est reconnue comme la plus ancienne du monde. Antérieure à
la civilisation chinoise et à la plus ancienne architecture égyptienne !
Le mystère qui entoure ces bâtisseurs et leur œuvre suscite une attirance
profonde et universelle. Leur expérience, leur science, leur maîtrise de certaines
techniques architecturales et mathématiques et leur art, l'ordre méticuleux
avec lequel ils ont agencé ces sites : tout ceci témoigne d'une connaissance
extraordinaire pour l'époque.
Le Morbihan dispose de sites mégalithiques parmi les plus prestigieux au monde
: les alignements de Carnac, le cairn de Gavrinis, le Grand menhir brisé et
la Table des Marchand de Locmariaquer, Arzon, Er Lannic, Erdeven, les Pierres
Droites de Monteneuf, en shiste rouge, les mégalithes du Moustoir Ac, sans
oublier tous ceux, moins illustres mais certes intéressants, qui jonchent
le territoire du département, au détour d'un chemin, à l'ombre d'un bosquet,
dans une lande, sur une île...
Les mégalithes du Morbihan ne datent pas tous de la même période. Des monuments
antérieurs ont parfois été brisés (menhir de Locmariaquer) ou démontés par
des populations qui leur ont succédé et ont utilisé cette matière première
pour ériger d'autres sites. On retrouve par exemple les mêmes sculptures sur
des pierres plates en des lieux bien distincts, voire deux morceaux d'une
même pierre de plusieurs tonnes à des kilomètres d'intervalle Comment les
transportaient-ils, et surtout pourquoi ? Le mystère reste entier. On sait
que les dolmens (une pierre plate posée sur des pierres dressées) et les tumulus
sont des tombes, mais pour les menhirs, qu'ils soient ou non alignés, on en
est encore au stade des hypothèses.
Comme pour les cromlechs, du breton crom, rond et lech, pierre :
ces cercles de pierres sont généralement apparentés à des lieux de culte,
des sortes de temples en plein air, mais rien n'est prouvé.
La route des mégalithes offre la possibilité de découvrir environ 40 monuments
sur tout le département.
Le patrimoine religieux :
Le Morbihan a gardé l'empreinte des
saints bretons propres aux pays celtiques.
La dévotion s'est développée du Vème au Xème siècle autour de ces moines originaires
d'outre-Manche, devenus en Bretagne pasteurs de communautés, fondateurs des
premières paroisses.
En Morbihan, les fidèles reconnaissent certains saints guérisseurs et protecteurs
:
. Saint Gildas est volontiers sollicité pour les maux de tête.
. Pour les animaux, on implore saint Cornély.
. Les marins sont protégés par saint Goustan tandis que saint Colomban et
saint Gildas éloignent épilepsie, dépression, folie... et mauvais esprits
!
Les Pardons :
Plus de 400 pardons se déroulent dans
le Morbihan, pour la plupart entre mai et septembre. :
Ouvert le plus souvent par les messes du soir, le pardon correspond à la fête
patronale du sanctuaire. Il comprend la messe solennelle avec prédication,
suivie ou précédée d'une procession avec croix et bannières des paroisses,
où les anciens endossent les costumes bretons, reprenant cantiques et litanies.
En parallèle aux cérémonies se déroule, bien souvent, une kermesse ou une
fête avec un repas dont les bénéfices servent à l'entretien ou à la restauration
du lieu.
Le pardon devient la fête de tout un "pays".
. Notre-Dame de Quelven à Guern,
le 15 août :
Dans la basilique des XV ème et XVI ème siècle, une statue ouvrante de la
Vierge dévoile douze scènes de l'Evangile.
Pour le grand pardon, un angelot descend du clocher et allume un grand feu
de joie avec son cierge.
. La Madone des motards à Porcaro,
le 15 août :
Près de 6 000 motards se retrouvent pour un étonnant pèlerinage à la Vierge
autour d'un ministre du culte chevauchant lui-même un de ces engins aux chromes
rutilants.
. Notre-Dame du Roncier à Josselin,
le 8 septembre :
La tradition médiévale évoque la découverte d'une statue miraculeuse de la
Vierge dans un taillis de ronces. L'église fut un centre de prédication très
fréquenté, comme en témoigne la chaire à prêcher du XVIII ème siècle.
. Le Faouët - Pardon de sainte
Barbe, le 28 juin
Sainte-Anne d'Auray - Pardon de sainte Anne, les 25 et 26 juillet
Rochefort-en-Terre - Pardon de Notre-Dame de la Tronchaye le 18 août
La Fête de la Mer :
Mi-août, traditionnellement, de
nombreux ports et îles du Morbihan célèbrent la Fête de la mer. Les bateaux
des plaisanciers et pêcheurs professionnels, arborant leur pavois, défilent
devant un prêtre embarqué ou à terre.
De nombreuses festivités s'ensuivent.
La venue du Pape à Sainte-Anne d'Auray en 1996 :
Sainte-Anne d'Auray est le pèlerinage
breton le plus important, et l'un des plus importants en France après Lourdes
et Lisieux. Il accueille chaque année 800 000 personnes qui visitent la superbe
basilique néo-renaissance, le cloître et le couvent des Carmes, la fontaine
miraculeuse ainsi que la Scalla Santa (une chapelle ouverte) et le fameux
mémorial en rotonde.
Le 20 septembre 1996, la visite du Pape Jean-Paul II a attiré un flot supplémentaire
de 150000 pèlerins, français et étrangers, pour lesquels le Saint Père a célébré
une messe pontificale.
Les villes sanctuaires :
L'association des Villes Sanctuaires en France regroupe huit cités : Chartres, Lourdes, Sainte-Anne-d'Auray, Lisieux, Paray-le-Monial, Rocamadour, Nevers, Le Puy-en-Velay. Ces villes poursuivent un objectif commun : améliorer l'accueil du visiteur, touriste ou pèlerin, en confrontant leurs expériences.
Identité et Histoire :
Le riche passé du Morbihan apparaît en de nombreux lieux à découvrir au fil de promenades : maisons de pêcheurs et longères séculaires aux huisseries bigarrées, villes d'Art et d'Histoire, quartiers entiers de maisons à pans de bois, vestiges de remparts, petites chapelles, calvaires moussus, ruelles étroites, portes massives...
Le Moyen-âge :
De l'histoire souvent confuse
du Haut Moyen-âge émergent quelques personnages :
Waroch, chef breton, fit de Vannes sa capitale et tenta d'unifier le pays
à la fin du VI ème siècle ;
Nominoé, comte de Vannes, s'affirma comme duc de la péninsule toute entière
après sa victoire sur Charles Le Chauve à Ballon, près de Redon, en 845 ;
Alain Le Grand, comte de Vannes, battit les Normands à Questembert en 888
et se fit sacrer roi des Bretons.
Le Duché de Bretagne :
Au XII ème siècle, Pierre de Dreux
et ses successeurs firent du pays de Vannes leur lieu d'élection. Ils construisirent
près de Sarzeau, en bordure de mer, le château de Suscinio, que l'on peut
aujourd'hui visiter.
En 1341, la mort du duc Jean III, sans héritiers directs, déclencha une terrible
guerre de succession. Hennebont, Vannes, Auray furent le théâtre de batailles
fratricides.
Le fameux "combat des Trente", entre Josselin et Ploërmel, est resté comme
l'un des plus hauts faits d'armes de la chevalerie. Après la victoire des
Montfort, Vannes fut la véritable capitale du duché.
C'est en cette ville qu'en 1532 les Etats de Bretagne décidèrent l'union de
leur province à la France.
La route des ducs de Bretagne regroupe un riche éventail de châteaux de cette époque, principalement militaires, qu'il est permis d'admirer.
La Réforme :
Au moment de la Réforme, Ploërmel
et la Roche-Bernard furent des centres huguenots importants, puis la contrée
fut ravagée lors des guerres de la Ligue. Au XVII ème siècle, la région connut
une grande expansion économique, notamment avec la fondation par Colbert en
1666 de l'Orient, port de la Compagnie des Indes Orientales.
En 1675, à la suite de la révolte du "papier timbré" qui eut des prolongements
à Auray, Hennebont et Pontivy, le roi exila le Parlement à Vannes.
La Révolution française :
Avec la Révolution, c'est une
page de l'histoire nationale qui s'écrit en Morbihan. Blessée dans ses sentiments
religieux, refusant la conscription, la population se rallia à la cause royaliste.
La chouannerie s'organisa sous la direction de Sol de Grisolles, Guillemot
et surtout Georges Cadoudal.
Mais en juin 1795, les émigrés venus débarquer à Quiberon échouèrent dans
leur tentative et le général Hoche les contraignit à la capitulation. La route
des Chouans constitue un itinéraire chargé d'histoire, à travers lequel on
découvre par exemple le mausolée de Cadoudal, en pays d'Auray.
On peut suivre cet itinéraire en
voiture, mais aussi à vélo, voire à pied.
La route des moulins, composée de 11 circuits de découverte, emmène à la rencontre
des moulins à eau, à marée et à vent, souvent situés près du golfe ou dans
des sites de grande qualité paysagère. Certains moulins se visitent.
Le Morbihan, comme tous les départements
français, a été créé pendant la Révolution.
Depuis la fin de l'Ancien Régime, une refonte administrative était souhaitée
pour que la France soit gérée de manière plus uniforme.
En 1789 : Le comité de constitution
propose un nouveau découpage en départements.
La Loi du 15 janvier 1790 : L'assemblée nationale décrète la division du royaume
en 83 départements.
Le 4 mars 1790 : Le département prend officiellement le nom de Morbihan. Du
25 au 30 juillet 1790 : Première réunion officielle du conseil général du
Morbihan, sous la présidence de M. Le Gros, ancien sénéchal de Vannes.
Le siècle des lumières :
Avec le XIX ème siècle, le Morbihan
entre dans l'ère de la technique, en particulier pendant la monarchie de Juillet,
grâce à l'administration éclairée du préfet Edouard Lorois.
En 1800 : Le Consulat organise l'administration départementale : le préfet
en est l'exécutif, le conseil général est l'assemblée délibérante.
En 1848 : La II ème République institue le suffrage universel et prévoit que
chaque canton élira un conseiller général.
En 1871 : La loi du 10 août est la grande loi d'organisation départementale.
Le département est considéré comme une collectivité territoriale sur le plan
juridique.
En 1862 : les premières lignes de chemin de fer sont ouvertes. Au cours de
la Seconde guerre mondiale, la Résistance morbihannaise se défend âprement
contre l'occupation allemande. Le musée de la Résistance bretonne, à Saint-Marcel,
témoigne de cette période.
L'Epoque contemporaine :
En 1982 : Avec la loi du 2 mars 1982, relative aux droits et libertés des communes, départements et régions, le département est une collectivité territoriale de plein exercice, comme la commune et la région. Cette loi jette les bases de la décentralisation. Désormais, le président du conseil général détient le pouvoir exécutif et assure la mise en œuvre du budget départemental, les compétences du conseil général sont élargies (loi du 22 juillet 1983).
Magie et Légendes :
Dans la forêt de Brocéliande,
ce sont le roi Arthur et Lancelot du Lac qui attendent les visiteurs.
Car dans le Morbihan, de la légende à la réalité, il n'y a souvent qu'un petit
pas de lutin !
Un itinéraire magique permet de s'en convaincre. Il mène à travers la forêt de Brocéliande au Tombeau de Merlin et à l'hôtié de Viviane, en passant par le Val sans retour où la fée Morgane enfermait ses amants infidèles.
La Trinité sur Mer :
Tout au fond d'une baie tranquille,
la nature a ouvert un chenal bien abrité qui, avant de s'enfoncer dans les
terres, s'élargit pour former un hâvre aussi splendide que facile d'accès.
Ce site a été occupé par les hommes dès la plus haute antiquité comme en témoignent
les nombreux Mégalithes présents tout au long du littoral.
A partir du XIII ème siècle
on trouve la trace d'un village et d'un port qui assurait le transit du grain,
du bois et du sel...
L'activité de récolte du sel fut d'ailleurs florissante tant que ce produit
demeura le principal moyen de conservation des viandes et des poissons.
Une maison de douanier postée en vigie à l'entrée du chenal témoigne de cette
époque et rappelle l'importance de " l'or blanc " dans l'économie pré-industrielle.
L'avènement de la conserve et de l'industrie du froid signa l'arrêt de l'activité
des paludiers.
Les anciennes salines de Kerdual abritent aujourd'hui une réserve ornithologique.
Dès lors les familles de La Trinité-sur-Mer
se tournèrent résolument vers leur vocation maritime.
La petite communauté prospéra jusqu'à devenir à la fin du siècle dernier une
commune et une paroisse indépendante (1864).
Le début de siècle vit l'aménagement des quais et la construction par Gustave
Eiffel du premier pont, en acier, de Kerisper qui fut inauguré en 1901.
Ce pont rejoignant St-Philibert fut détruit en 1944 par les Allemands et reconstruit
en 1956.
En 1931, le gouvernement prit une mesure protectionniste pour favoriser les
Charbonnages de France.
Le commerce naval, les allées
et venues des bricks et autres navires s'arrêtèrent d'un coup.
Les armateurs, les marchands de bois firent faillite.
La pêche prit le relais.
L'ancienne criée, démolie en 1923, fut reconstruite, et les goélettes laissèrent
la place aux bateaux de pêche.
L'ostréiculture prit également
son essor à la même époque.
L'ostréiculture est toujours une activité importante à la Trinité-sur-Mer.
La pêche, en revanche, cède sa place à la plaisance qui assure aujourd'hui au port sa notoriété.