Vallauris

Vallauris,

... une histoire :

Le passé de Vallauris se perd dans la nuit des temps où son destin était lié à sa voisine ligure Antipolis (Antibes) : à 247 mètres d'altitude, sur le site actuel des Encourdoules, se trouvait un oppidum.

En 19 après J.-C. Une borne milliaire romaine datant de l'Empereur Tibère a été retrouvée voie Julia Augusta. Jusqu'à la fin de leur règne, les romains occupent la colline.
Vers 400 : les habitants "descendent' dans l'emplacement actuel du village situé dans une dépression.
987 : Vallauris est attribué à l'épiscopat d'Antibes.
1038 : L'évéque et seigneur d'AntibesAldebert fait donation de Vallauris à l'Abbaye de Lérins.
1227 : Construction d'un prieuré et d'une chapelle sur les lieux de l'actuel château.
1480 : La peste envahit toute la contrée, la population est décimée, toute activité cesse. L'abandon est général.
1501 : Premier acte d'habitation : le seigneur, Raynier de Lascaris fait venir des environs de Gênes des familles pour repeupler le village.
1568 : Edification sur les soubassements du prieuré d'un château de style Renaissance.
1815 : Débarquement de Napoléon à GolfeJuan le 1er mars à son retour de l'île d'Elbe cet événement marque le début de l'épopée des Cent-Jours.
1862 : Le premier train arrive en gare de Golfe-Juan.
De 1870 à 1910 : Apogée de la poterie culinaire : les petits ateliers se transforment en industries. 1889 : Clément Massier présente des céramiques aux reflets métalliques à l'exposition universelle de Paris.
1896 : Construction d'un port.
1904 : Création d'une coopérative de producteurs d'orangers, le Nérolium.
1932 : Inauguration à Golfe-Juan de la Route Napoléon.
1948 : Picasso s'installe à Vallauris.
1949 : Picasso est nommé citoyen d'honneur et offre l'Homme au Mouton.
1949 : Le mariage de Rita Hayworth et d'Ali Khan fait la une de tous les journaux.
1955 : Picasso fait donation à l'Etat francais de La Guerre et La Paix. Vallauris est d'otée d'un Musée National.
1975 : Jean Marais ouvre une galerie d'art.
1978 : Acquisition par la ville des oeuvres de Magnelli et ouverture du musée municipal.
1989 : Construction du port Camille Rayon création de nouvelles plages.
1996 et 1997 : André Villers et Jean Marais sont faits citoyens d'honneur.

Golfe-Juan :

Humble bourgade de pêcheurs, Golfe-Juan est entré dans l'histoire le 1er mars 1815, lorsque Napoléon, évadé de l'île d'Elbe y débarque pour reconquérir la France.
Golfe-Juan marque le point de départ de la légendaire Route Napoléon première route touristique à caractère historique la RN 85, qui rallie Golfe-Juan à Grenoble.
La baie de Golfe-Juan, lovée entre le Cap d'Antibes et la Croisette de Cannes à quelques encablures des îles de Lérins a de tout temps été considérée comme une des plus sûres et des mieux abritées de tout le littoral méditerranéen.
Elle offre des plages de sable fin et deux ports de plaisance, le vieux port et le port Camille Rayon dernier né des ports de plaisance de la Côte d'Azur, fréquenté par des Yachts magnifiques.
On y pratique toutes les activités nautiques dont la plongée sous-marine et la douceur exceptionnelle de son climat (11° l'hiver et 25°C l'été) en fait une station recherchée toute l'année.

Au cœur de la Côte d'Azur Vallauris Golfe-Juan bénéficie d'une situation privilégiée entre Cannes et Antibes à proximité de la technopole de Sophia Antipolis.

Son origine étymologique est complexe et controversée, cédons à une jolie définition, "Vallis Auréa" vallée d'or.

Commune de Golfe-Juan Vallauris, Canton Antibes Ouest, 7ème circonscription, arrondissement de Grasse
Habitants : 25 391
Superficie : 1303 hectares
3 km de front de mer,
la ville s'étend sur 6 km à l'intérieur des terres.
Altitude : de 0 (mer Méditerranée) à 281 mètres (Centre hélio-marin).
Climat : plus de 300 jours de soleil par an températures moyennes : de 11 °c en hiver à 25°c en été.

La ville de Vallauris Golfe-Juan a une particularité géographique : elle est constituée de deux agglomérations distantes de deux kilomètres :
. Vallauris, à l'intérieur des terres, village de tradition potière et
. Golfe-Juan, en bord de mer, station balnéaire aux plages de sable fin.

Les Ports :

Golfe-Juan est équipée de deux ports le Vieux Port, port public géré par la Chambre de Commerce, consacré à la fois à la pêche et à la plaisance et le Port Camille Rayon, dernier né des ports de plaisance de la Côte d'Azur aménagé en 1989.

Deux ambiances se mêlent, du port traditionnel avec ses pointus de pêcheurs à la grande plaisance du port Camille Rayon et ses yachts magnifiques.
Sur les promenades des ports, de nombreux magasins et terrasses permettent des arrêts très agréables. Le paradis des promeneurs et plaisanciers.
Au bout des jetées... par temps de mistral, en janvier-février, la vue est exceptionnelle : collines parsemées de mimosas et sommets enneigés du Mercantour qui se détachent dans le ciel bleu azur. Le nom Alpes-Maritimes prend ici toute sa signification.

Le Vieux Port :
Nombre de postes d'amarrage : 857
Places disponibles pour le passage : 250 (desservis en eau et électricité)
Tirant d'eau : de 2,50 à 1 mètre
Taille maximum des bateaux : 21 mètres

Le Port Camille Rayon (Pavillon bleu des ports) :
Nombre de postes d'amarrage : 841
Places disponibles pour le passage : 88 (desservis en eau et électricité ;
Tirant d'eau : de 5,50 à 2 mètres
Taille maximum des bateaux : 85 mètres

Golfe-Juan est le Point de départ des 100 jours de la route Napoléon
Sur le port de Golfe-Juan, peut-être à l'endroit précis où Napoléon est arrivé, une stèle porte la simple inscription : "ici débarqua Napoléon le 1er mars 1815".

La colonne Napoléon est érigée dès 1815 par la garnison d'Antibes, elle a été plusieurs fois déplacée, abattue ou mutilée. Elle fut inaugurée à son emplacement actuel en 1932 à l'occasion de l'ouverture de la Route Napoléon.

Le vieux Vallauris ...

Il constitue le creuset et les racines de bon nombre de vallauriens.
Un lieu chargé d'histoire avec ses joies et ses peines.
Ses maisons richement ornées de peintures et de décors, les portes et les linteaux soigneusement travaillés témoignent d'une certaine aisance des personnes qui les ont fait bâtir.
Mais on y trouve aussi des maisons dont l'architecture est plus dépouillée, les rez-de-chaussée ont longtemps servi de commerces dans certaines rues et parfois ils existent toujours, certaines caves n'étaient ni plus ni moins que des écuries.
Toutes ces observations indiquent souvent le métier des habitants de ces maisons.

Aujourd'hui, les caves se sont transformées en atelier de poterie ou atelier d'artistes.
C'est un lieu chargé d'histoire et qui ouvre sur l'avenir dont nous sommes les artisans.

C'est au XIème siècle, que l'évêque d'Antibes, Aldebert, fait donation au Monastère de Lérins, de la portion qu'il possède de ce territoire, imité en cela un peu plus tard par ses descendants, et ainsi, Lérins reçoit successivement la totalité du domaine de Vallauris, alors appelée Vallis auréa. Réputée pour la douceur de son micro-climat et pour sa source abondante, elle fut, dès ce temps-là, le lieu de séjour de prédilection des Prieurs de l'Abbaye de Lérins.
D'ailleurs, au mois de mai, l'on se promene le matin à l'aube ou le soir au crépuscule et l'on respire... On se laisse envelopper du parfum des fleurs d'oranger épanouies, et on rêve que l'on est au jardin des Hespérides !
La vieille ville date du début du XVIème siècle.
On en apprécie sûrement le charme, attirés par la réputation de cette ville pour ses céramiques, ses poteries et sa fleur d'oranger.

La vieille ville a été construite "en damiers", selon les plans très précis imposés par l'Abbaye de Lérins, lors de l'acte d'habitation de 1501.
Les fortifications ne sont pas constituées de remparts proprement dits. Ce sont les maisons alignées les unes contre les autres, et dont le mur aveugle donne vers l'extérieur, qui forment la défense. Pour compléter, à chaque angle du quadrilatère ainsi édifié, se trouvait une tour.
Deux autres tours s'élevaient également le long du mur d'enceinte au nord.

Une des caractéristiques du village de Vallauris réside dans le fait que les deux rues : la plus au nord, la rue Soubrane (actuellement Rue Haute) et la plus au sud, la rue Soutrane (actuellement Rue Clément Bel) reliaient par une droite parfaite les deux portes qui se faisaient vis à vis vers Biot au nord-est et vers Mougins au nord-ouest; vers la mer au sud-est et vers Cannes au sud-ouest.
Ces sorties, ainsi que la majeure partie des tours, ont été détruites au fur et à mesure que le village s'est étendu "hors les murs" afin de faciliter le passage et une place s'est formée à chaque angle extérieur du village.
La situation de l'église à l'angle sud-est du quadrilatère est également caractéristique des plans réalisés par l'Abbaye de Lérins.
Le côté est avait une défense naturelle qui était constituée par le fossé profond creusé par l'Issourdadou qui coulait à peu près à l'actuel emplacement de la route de Grasse et qui a été recouvert.

On enterrait les morts dans les Chapelles, celles-ci appartenant à des Confréries de Pénitents, chacun étant enterré dans la chapelle de la confrérie à laquelle il appartenait.
A la fin du XVIIIème siècle, il n'y avait plus de Pénitents sur le territoire de Vallauris et le premier cimetière communal fit son apparition à l'emplacement actuel du Monument aux Morts, devant le Château.

... et son église paroissiale

L' Église à deux autels dédiés à Sainte Anne et Saint Martin, datant de 1839.
Elle a été édifiée sur l'emplacement de deux autres chapelles contiguës :
L'église Sainte Marie - Saint Martin, devenue trop petite, et la chapelle Saint Bernardin qui appartenait à la Confrérie des Pénitents Blancs jusqu'à la Révolution.
Elle fut vendue avec les Biens nationaux et rendue au clergé paroissial en 1807.
La façade de style baroque a été restaurée en 1882.
L'intérieur l'a été en 1985.
La Chaire et le Confessionnal furent ouvrés sous le règne de Louis XIV par un nommé Sicard originaire de Vallauris, qui à l'époque où il habitait Paris, était sculpteur et ébéniste de la Cour.
Les stations du Chemin de Croix sont l'oeuvre du sculpteur vallaurien Antoine Ambrosio Donnet qui a obtenu le grand prix de Rome en 1914.
Elles ont été scellées dans le mur lors de la restauration de 1985.
Dans le bas-côté gauche, au dessus de l'autel de Sainte Thérèse, les statues de Saint Bernardin de Sienne et de deux Pénitents sont sans doute les vestiges de l'ancienne chapelle Saint Bernardin.
Le Tabernacle du Maître-autel en bois doré vient de la Chapelle de la Miséricorde ; l'ancien Tabernacle étant scellé au-dessus des Fonts baptismaux. ractuel autel majeur date de la dernière restauration de 1985. Il est en marbre rouge de Vérone.
Les statues de Sainte Anne et de Saint Martin, de chaque côté du Maître-autel, ainsi que la statue de Saint joseph et l'Enfant Jésus et celle de la Vierge Marie à l'Enfant, datent du XVIIème siède et sont en carton-pâte doré de l'école de Grasse.
Peinture murale en médaillon au-dessus du choeur représentant Sainte Hélène.
Les vitraux au nombre de 12 représentent différents thèmes religieux ou des figures géométriques. Six grands tableaux décorent également les bas-côtés.
La plaque en marbre portant les noms des Morts pour la France a été descellée du bas-côté droit et posée sur la façade ouest de l'édifice.
Le clocher,
carré et de style roman, date de l'époque de la première église.

de la Place de l'Homme au Mouton...

ou Place du Marché, ou Place Paul Isnard.
La statue est un don de Pablo Picasso à la ville de Vallauris en 1949.

... à la Place du Piolet

Terrain placé sur une éminence. En contournant l'église, on emprunte la Montée Sainte Anne et l'on se trouve sur la place du Piolet, à l'emplacement de la porte en direction du chemin de Biot.
Il existait à cet endroit une fontaine et un abreuvoir alimentés par les eaux de l'Issourdadou.
Seule la fontaine existe encore

 

Son audace et son courage le conduisent bientôt à posséder son propre atelier et à ouvrir en 1975 une galerie à Vallauris avec l'aide de Je et de sa femme Nini, qui deviennent ses plus grands amis. A côté de sa galerie, se dresse une statue La Rebellissièrel offerte à la ville en 1991.
Cet hôte de prestige, citoyen d'honneur de la ville depuis 1997, était un homme chaleureux qui fit bénéficier Vallauris de son enthousiasme et de son talent.
Chaque année, depuis 1986, il participait à la Fête de la Poterie en créant notamment l'affiche de l'événement.

Le 8 novembre 1998, Jean Marais décède et ses obsèques furent célébrées à Vallauris le 13 novembre ; il repose au vieux cimetière.

Picasso sculpteur façonne dans la glaise faunes et nymphes, coule la terre comme on le fait du bronze, décore inlassablement plats et assiettes de ses thèmes favoris (corrida, femme, chouette, chèvre ... ), utilise les supports les plus imprévus (fragments de pignates, gazelles-matériel d'enfournementou briques cassées), invente les pâtes blanches qui sont des céramiques non émaillées décorées d'éléments en relief.
La céramique n'est nullement pour Picasso un art mineur. Au cours d'une vingtaine d'années, il réalise quatre mille oeuvres originales.
Selon son souhait, certaines céramiques furent fabriquées à plusieurs exemplaires et Madoura en eut l'exclusivité.
Ce faisant, il a voulu que ces céramiques éditées aient un usage quotidien ainsi qu'il s'en ouvrit à André Malraux : "J'ai fait des assiettes on peut manger dedans".

Une autre technique retient également toute son attention : la linogravure, qu'il a pratiqué avec l'imprimeur Hidalgo Arnera.
Les premières oeuvres sont réalisées pour les affiches des courses de taureaux ou des expositions céramiques de la ville. Il en fait rapidement un moyen d'expression à part entière en mettant l'accent sur les couleurs

Pablo Picasso :

Si Picasso est décédé en 1973, son empreinte est à jamais gravée dans la mémoire affective et culturelle de la Côte d'Azur où les étapes à Vallauris, Antibes et Mougins sont essentielles.

C'est en 1946, en visitant l'exposition annuelle des potiers de Vallauris, au hasard d'une rencontre avec Suzanne et Georges Ramié propriétaires d'une fabrique de céramiques (l'atelier Madoura) que Picasso, curieux de tout, réalise ses premiers essais céramiques.
Puis, il décide de se consacrer à cette activité qui lui offre de nouvelles perspectives de création : la malléabilité de la terre et la magie de la cuisson au four qui révèle les coloris éclatants de l'érnail et la brillance des vernis.
Sa pratique est peu orthodoxe.
En 1948, Picasso s'installe à Vallauris où il demeure jusqu'en 1955.
Durant ces années Picasso réalise de nombreuses sculptures et peintures dont "La Guerre et la Paix", une des oeuvres majeures de cette période et deux techniques le passionnent la céramique et la linogravure.

Jean Marais :

Né le 11 décembre 1913 à Cherbourg, JeanAlfred Villain Marais, l'homme aux mille talents s'installe à Vallauris en 1980.
Cascadeur sans peur et sans reproche dans ses films de cape et d'épée, homme de théâtre, peintre, sculpteur, son habileté le pousse à s'exercer à l'art de la poterie.

C'est en 1973 que Jean Marais,qui habitait alors Cabris (village des environs de Grasse), vint à Vallauris pour acheter à l'Union-KPCL (usine de conditionnement d'argile) 200 kg de terre à la grande stupéfaction du marchand ...
Aidé seulement par des livres, ses débuts furent cocasses, sans succès et on lui conseilla de prendre des cours de tournage.
Jo Pasquali lui fut présenté. Des heures durant, derrière son tour, guidé par son technicien, Jean Marais découvre de nouveaux gestes.

...cité d'argile :

La tradition potière de Vallauris remonte au début de notre ère.
A l'époque gallo-romaine, on utilise déjà ses importants gisements d'argile réfractaire pour façonner briques et pots. Au XVème siècle, le village est dévasté par la peste ; A la demande des moines de l'ile de Lérins, arrivent au XVIème siècle des Italiens : des Génois et des habitant d'Albisola. 70 familles venues des environs de Gênes, parmi lesquelles des potiers repeuplent le village. Cette arrivée marque, avec la repopulation de la ville, le redémarrage de cette production au point qu'au XVIIIème siècle la poterie supplante l'agriculture pour devenir l'activité principale de la ville.
A la fin du XIXème siècle, l'étendue de la production est très variée et les catalogues imprimés au début du XXème siècle par la Société Générale ou par Foucard-Jourdan permettent d'en rendre compte : toupin, saladier, marmite ronde, marmite à queue, four de campagne...
Certaines de ces formes (terrine, poêlon, marmite droite) semblent liées à l'arrivée au XIXe siècle de Piémontais.
Pour ces différentes pièces, deux techniques de tournage coexistent : à l'endroit ou à l'envers.
La méthode de tournage à l'envers - très spécifique à Vallauris - est réservée aux marmites les plus grandes.
Les poteries sont fabriquées et vendues en quantités variables suivant l'objet. Cette unité de compte est un numéro porté sur l'objet lui-même.
Cette production culinaire est essentiellement destinée à l'exportation. Les céramiques sont entassées dans des barques à fond plat jusqu'aux navires ancrés au large.
Au début du XXème siècle, l'arrivée du chemin de fer permet l'expansion massive de la production. Le passage du premier train en 1862 à GolfeJuan va, en partie, modifier cette organisation même si on continue d'expédier par bateau de Golfe-Juan vers l'Algérie.
La crise économique de 1930, et l'utilisation de matériaux plus appropriés, aluminium, fonte, inox, écartent Ia poterie de sa fonction culinaire pour amorcer vers la fin des années quarante une évolution toute différente : la céramique artistique.
Elle est apparue en particulier avec la famille Massier (fin XIXème début XXème) avec l'introduction d'émaux de couleurs et les reflets métalliques.
Malgré l'apparition de pièces artistiques, la poterie culinaire reste abondante au XIXème et au XXème siècle et atteignent la taille de véritables usines où travaillent plusieurs dizaines d'ouvriers (tourneurs, engobeurs, enfourneurs, batteurs de terre... La poterie culinaire reste florissante et voit encore l'installation de familles spécialisées dans le culinaire : Milazzo, Saitalamacchla...
Les matières premières sont toujours les mêmes : argile locale et alquifoux venu généralement d'Espagne.
Si les céramiques sont souvent simplement vernissées, beaucoup sont également jaspées.
Mais la fonte et l'aluminium prennent place dans les années 20 et la Société Général" créée en 1924, qui, avec la Société Industrielle, créée en 1902, regroupe de nombreuses fabriques de poterie ferme ses portes.
Malgré quelques soubresauts conjoncturels (besoin de poterie pendant la guerre), le culinaire périclite.
Les poteries provençales plus fantaisistes (décors à la poire, anses cordées, services verts et jaunes) vont alors se développer avec par exemple chez Saltalamacchie la sous-marque Aegitne (vers 1931-1932).
D'autres comme la Bonne Ménagère de Milazzo, se tournent également vers la poterie provençale. A cette époque les fours à bois et l'alquifoux donnent encore aux services de table de superbes verts ou jaunes tendres.

C'est en 1946, avec l'arrivée de Picasso et son étonnante production céramique réalisée à l'atelier Madoura, que l'image de Vallauris comme centre de poterie culinaire cède définitivement la place à celle d'une ville où artistes et artisans se côtoient.

Les années cinquante sonnent le glas de ces techniques : l'alquîfoux (vernis au plomb) est interdit pour des raisons médicales et les derniers fours à bois s'éteignent un à un.
Le dernier - celui de Françoise Foucard (fabrique Foucard-Jourdan) - s'arrête en 1983.

Aujourd'hui comme hier, on trouve à Vallauris de la poterie d'art, des pièces uniques, de grands noms tels que Capron, Collet, Derval, Portanier, Roy, Musarra, Boncompain, Koenig, Volkoff, Sassi-Milici…, de la poterie culinaire, de nombreux objets décoratifs

...capitale de la poterie :

On ne parle pas de Vallauris sans évoquer la poterie, dont les origines remontent au début de notre ère grâce à son sous-sol riche en terre argileuse et au bois des forêts de pin d'Alep.
Au XVIème siècle, l'installation de familles venues des environs de Gênes parmi lesquelles de nombreux potiers font naturellement de la poterie la première activité artisanale et commerciale des habitants.
La céramique d'art n'apparaîtra qu'à la fin du XIXème introduite notamment par la famille Massier.

Des artistes de renommée internationale :
l'installation de Picasso en 1948 dans la cité des potiers marque les "Arts du feu" d'une empreinte originale et contribue largement au renouveau de cette activité.
C'est dans les années cinquante, grâce à l'influence de Picasso, que la céramique de Vallauris connaîtra son "âge d'or" et bénéficiera d'une audience mondiale attirant ainsi d'autres artistes dont Jean Marais, homme aux "mille talents" : théâtre, cinéma, peinture et poterie…

Aujourd'hui, la tradition céramique se perpétue et se renouvelle, artistes et artisans se côtoient pour offrir aux visiteurs une grande diversité allant de la pièce unique aux arts de la table.
Des expositions de renom, des rencontres céramiques inédites y sont régulièrement organisées et des fêtes populaires traditionnelles rythment la saison estivale.

les Céramiques...


Les collections témoignent de la vie artistique de la ville, en particulier de son importante production céramique avec des pièces rélaisées fin du XIXème siècle et au début du XXème siècle par les Massier et leurs émules, les céramiques des années 1950 (Capron,Gerbino ... ) ainsi que par les oeuvres de Picasso.
Un panorama plus large de la céramique est offert par des collections de céramiques précolombiennes et contemporaines acquises grâce à une biennale internationale de céramique instituée depuis 1968.
Vallauris, se distingue par une production particulièrement remarquable au cours des années 1950.
Avant même l'arrivée de Picasso, plusieurs élèves de l'école des arts appliqués de Paris (Jean Derval, Robert Picault ou Roger Capron) viennent s'y installer.
De 1952 à 1958, Roger Capron (né en 1922) produit des pièces de forme comme la coupe aux contours irréguliers dans le plus pur style 1950 où les vases avec leurs damiers de couleurs très caractéristique.
A partir de 1958 il abandonne cette production pour se consacrer aux carrelages et panneaux décoratifs.

Robert Picouit (né en 1919) crée à la fois une production utilitaire très typique par seon décor géométrique vert et blanc et une production plus artistique comme le grand plat Faune et Nymphe. Les oeuvres de Jean Dervai (né en 1925) se distinguent par de trèsbeaux émaux rouges et des décors très élaborés comme le grand vase Minotaure.
Gilbert Portanier (né en 1926), arrivé ici après Picasso, va très vite se faire connaître comme un des principaux céramistes de Vallauris tandis que plusieurs peintres (Brauner, Ozenfant, Prinner) vont débuter ici une oeuvres céramique très originale.
Le service "pieuvre" de Cérenne est très typique de la production fantaisiste de la ville par son décor aux consonnances méditerranéennes.

De la même façon, l'oeuvre de Marius Gluge (1909-1980) est très représentative de toute une production abondante à Vallauris où fantaisie d'inspiration, démesure des tailles et qualité des émaux se conjuguent sans prétention, comme ici dans ce service à bouillabaisse.
Les chandeliers d'André Baud (1903-1986) traduisent, quant à eux, des recherches très différentes d'harmonîe dans les volumes.
Proches des productions de Noël à Dîeulefit, les chandeliers de Jean Baptiste Chiapello (1888-1949) aux formes très architecturées sont remarquables pour le jaune caractéristique de l'alquifoux et des fours à bois, le "jaune omelette" de Vallauris comme le qualifiera le critique René Deroudille.

Le vase de Loula Glraud (1896-1885) étonne par ses réminiscences art déco dans une ville trop souvent réduite à une production fantaisiste.
Dans l'atelier Madoura, trop vite assimilé à la seule production de Picasso, sont également réalisées les céramiques de sa propriétaire, Suzanne Ramié (1905-1974).
Cette ancienne élève de l'école des Beaux-Arts de Lyon, installée à Vallauris depuis 1938, s'est naturellement différenciée du "maître" par l'absence de décors. Ses bougeoirs en forme de vague ou ses pieds de lampe annulaires, affichent une prédilection pour les formes sobres et très structurées. Elle utilise également des émaux particulièrement étonnarits comme un "bleu Yves Klein".

Italien d'origine, Jean Gerbino (1876-1966) fait d'abord un stage vers 1913 à Uzès, chez Pichon où il s'initie aux techniques des terres colorées avant de s'installer vers 1930 à Vallauris et de mettre aux point sa technique très particulière de mo"fque de terre.
En 1950 l'artiste, en pleine activité, poursuit cette technique à laquelle il doit sa renommée. De cette période date une colonne, pièce tout-à-faît exceptionnelle par sa taille et sa rareté.
Dans les années cinquante les céramiques de Vallauris prennent des orientations très diverses à céramique - sculpture pour François Raty (1951-1982), pièces uniques avec des recherches sur les émaux pour l'atelier les Archanges de Gilbert Valentin ( né en 1928), renouvellement des formes pour les Argonautes, atelier tenu par Isabelle Ferlay (née en 1917) et Frédérique Bourguet (1925-1997), très beaux décors aux engobes de Jacques Innocenti (1926-1958).

Vallauris,

... ses Traditions, ses richesses

L'Oranger bigardier :

Originaire des Indes, l'oranger bigardier (variété d'oranger amer) a été introduit au cours des invasions mauresques au Xème siècle, mais n'est apparu sur la Côte d'Azur qu'au début du XIVème siècle.
C'est un arbustre très résistant qui demande des conditions de chaleur et d'hmidité assez complexes. Sa région de prédilection est la partie littorale du département des Alpes-Maritimes et particulièrement les communes de Grasse, Vallauris Golfe-Juan, Antibes et Biot.

Sa culture était un élément dominant du payasage et de l'économie du littoral et fournissait un appoint substantiel tout au long de l'année par la vente de ses produits : les essences destinées à la parfumerie, les feuiilles aux herboristes et les fruits aux confiseurs.

Les produits de synthèse utilisés en parfumerie et l'extention d'habitation ont contribué au déclin de cette activité. Une partie demeure encore par le biais de la coopérative du Nérolium de Vallauris.

Le Vin d'Orange :

La Fleur d'Oranger :

L'Eau de Fleur d'Oranger :

La récolte des fleurs s'effectue en mai.
Après sa distillation dans des alambics, on obtient de l'Eau de Fleur d'Oranger qui est mise au repos et devient disponible à la consommation dès juillet.
Sa conservation doit s'effectuer dans des bouteilles en verre teintées et dans l'obscurité.
Ses principales utilisations :
pour la pâtisserie
pour les tisanes (1 cuillère à café par tasse)
pur et réchauffé ( nommé "le Café Blanc")
pour les soins de la peau (démaquillant...)

les Artistes...

le Quartier des Pertuades...

en cours de construction

la Chapelle de Notre-Dame des Grâces...

en cours de construction