Vallauris,
... une histoire :
Le passé de Vallauris se perd dans la nuit des temps où son destin était lié à sa voisine ligure Antipolis (Antibes) : à 247 mètres d'altitude, sur le site actuel des Encourdoules, se trouvait un oppidum.
En 19 après J.-C. Une borne milliaire
romaine datant de l'Empereur Tibère a été retrouvée voie Julia Augusta. Jusqu'à
la fin de leur règne, les romains occupent la colline.
Vers 400 : les habitants "descendent' dans l'emplacement actuel du village
situé dans une dépression.
987 : Vallauris est attribué à l'épiscopat d'Antibes.
1038 : L'évéque et seigneur d'AntibesAldebert fait donation de Vallauris à
l'Abbaye de Lérins.
1227 : Construction d'un prieuré et d'une chapelle sur les lieux de l'actuel
château.
1480 : La peste envahit toute la contrée, la population est décimée, toute
activité cesse. L'abandon est général.
1501 : Premier acte d'habitation : le seigneur, Raynier de Lascaris fait venir
des environs de Gênes des familles pour repeupler le village.
1568 : Edification sur les soubassements du prieuré d'un château de style
Renaissance.
1815 : Débarquement de Napoléon à GolfeJuan le 1er mars à son retour de l'île
d'Elbe cet événement marque le début de l'épopée des Cent-Jours.
1862 : Le premier train arrive en gare de Golfe-Juan.
De 1870 à 1910 : Apogée de la poterie culinaire : les petits ateliers se transforment
en industries. 1889 : Clément Massier présente des céramiques aux reflets
métalliques à l'exposition universelle de Paris.
1896 : Construction d'un port.
1904 : Création d'une coopérative de producteurs d'orangers, le Nérolium.
1932 : Inauguration à Golfe-Juan de la Route Napoléon.
1948 : Picasso s'installe à Vallauris.
1949 : Picasso est nommé citoyen d'honneur et offre l'Homme au Mouton.
1949 : Le mariage de Rita Hayworth et d'Ali Khan fait la une de tous les journaux.
1955 : Picasso fait donation à l'Etat francais de La Guerre et La Paix. Vallauris
est d'otée d'un Musée National.
1975 : Jean Marais ouvre une galerie d'art.
1978 : Acquisition par la ville des oeuvres de Magnelli et ouverture du musée
municipal.
1989 : Construction du port Camille Rayon création de nouvelles plages.
1996 et 1997 : André Villers et Jean Marais sont faits citoyens d'honneur.
Golfe-Juan :
Humble bourgade de pêcheurs, Golfe-Juan
est entré dans l'histoire le 1er mars 1815, lorsque Napoléon, évadé de l'île
d'Elbe y débarque pour reconquérir la France.
Golfe-Juan marque le point de départ de la légendaire Route Napoléon première
route touristique à caractère historique la RN 85, qui rallie Golfe-Juan à
Grenoble.
La baie de Golfe-Juan, lovée entre le Cap d'Antibes et la Croisette de Cannes
à quelques encablures des îles de Lérins a de tout temps été considérée comme
une des plus sûres et des mieux abritées de tout le littoral méditerranéen.
Elle offre des plages de sable fin et deux ports de plaisance, le vieux port
et le port Camille Rayon dernier né des ports de plaisance de la Côte d'Azur,
fréquenté par des Yachts magnifiques.
On y pratique toutes les activités nautiques dont la plongée sous-marine et
la douceur exceptionnelle de son climat (11° l'hiver et 25°C l'été) en fait
une station recherchée toute l'année.
Au cœur de la Côte d'Azur Vallauris Golfe-Juan bénéficie d'une situation privilégiée entre Cannes et Antibes à proximité de la technopole de Sophia Antipolis.
Son origine étymologique est complexe et controversée, cédons à une jolie définition, "Vallis Auréa" vallée d'or.
Les Ports :
Golfe-Juan est équipée de deux ports le Vieux Port, port public géré par la Chambre de Commerce, consacré à la fois à la pêche et à la plaisance et le Port Camille Rayon, dernier né des ports de plaisance de la Côte d'Azur aménagé en 1989.
Deux ambiances se mêlent,
du port traditionnel avec ses pointus de pêcheurs à la grande plaisance du
port Camille Rayon et ses yachts magnifiques.
Sur les promenades des ports, de nombreux magasins et terrasses permettent
des arrêts très agréables. Le paradis des promeneurs et plaisanciers.
Au bout des jetées... par temps de mistral, en janvier-février, la vue est
exceptionnelle : collines parsemées de mimosas et sommets enneigés du Mercantour
qui se détachent dans le ciel bleu azur. Le nom Alpes-Maritimes prend ici
toute sa signification.
Le Vieux Port :
Nombre de postes d'amarrage : 857
Places disponibles pour le passage : 250 (desservis en eau et électricité)
Tirant d'eau : de 2,50 à 1 mètre
Taille maximum des bateaux : 21 mètres
Le Port Camille Rayon (Pavillon
bleu des ports) :
Nombre de postes d'amarrage : 841
Places disponibles pour le passage : 88 (desservis en eau et électricité ;
Tirant d'eau : de 5,50 à 2 mètres
Taille maximum des bateaux : 85 mètres
Golfe-Juan est le Point de départ
des 100 jours de la route Napoléon
Sur le port de Golfe-Juan, peut-être à l'endroit précis où Napoléon est arrivé,
une stèle porte la simple inscription : "ici débarqua Napoléon le 1er
mars 1815".
La colonne Napoléon est érigée dès 1815 par la garnison d'Antibes, elle a été plusieurs fois déplacée, abattue ou mutilée. Elle fut inaugurée à son emplacement actuel en 1932 à l'occasion de l'ouverture de la Route Napoléon.
Le vieux Vallauris ...
Il constitue le creuset et les
racines de bon nombre de vallauriens.
Un lieu chargé
d'histoire avec ses joies et ses peines.
Ses maisons richement ornées de peintures et de décors, les portes et les
linteaux soigneusement travaillés témoignent d'une certaine aisance des personnes
qui les ont fait bâtir.
Mais on y trouve aussi des maisons dont l'architecture est plus dépouillée,
les rez-de-chaussée ont longtemps servi de commerces dans certaines rues et
parfois ils existent toujours, certaines caves n'étaient ni plus ni moins
que des écuries.
Toutes ces observations indiquent souvent le métier des habitants de ces maisons.
Aujourd'hui, les caves se sont
transformées en atelier de poterie ou atelier d'artistes.
C'est un lieu chargé d'histoire et qui ouvre sur l'avenir dont nous sommes
les artisans.
C'est au XIème siècle,
que l'évêque d'Antibes, Aldebert, fait donation au Monastère de Lérins, de
la portion qu'il possède de ce territoire, imité en cela un peu plus tard
par ses descendants, et ainsi, Lérins reçoit successivement la totalité du
domaine de Vallauris, alors appelée Vallis auréa. Réputée pour la douceur
de son micro-climat et pour sa source abondante, elle fut, dès ce temps-là,
le lieu de séjour de prédilection des Prieurs de l'Abbaye de Lérins.
D'ailleurs, au mois de mai, l'on se promene le matin à l'aube ou le soir au
crépuscule et l'on respire... On se laisse envelopper du parfum des fleurs
d'oranger épanouies, et on rêve que l'on est au jardin des Hespérides !
La vieille ville date du début du XVIème siècle.
On en apprécie sûrement le charme, attirés par la réputation de cette ville
pour ses céramiques, ses poteries et sa fleur d'oranger.
La vieille ville a été construite
"en damiers", selon les plans très précis imposés par l'Abbaye de Lérins,
lors de l'acte d'habitation de 1501.
Les fortifications ne sont pas constituées de remparts proprement dits. Ce
sont les maisons alignées les unes contre les autres, et dont le mur aveugle
donne vers l'extérieur, qui forment la défense. Pour compléter, à chaque angle
du quadrilatère ainsi édifié, se trouvait une tour.
Deux autres tours s'élevaient également le long du mur d'enceinte au nord.
Une des caractéristiques du village
de Vallauris réside dans le fait que les deux rues : la plus au nord, la rue
Soubrane (actuellement Rue Haute) et la plus au sud, la rue Soutrane (actuellement
Rue Clément Bel) reliaient par une droite parfaite les deux portes qui se
faisaient vis à vis vers Biot au nord-est et vers Mougins au nord-ouest; vers
la mer au sud-est et vers Cannes au sud-ouest.
Ces sorties, ainsi que la majeure partie des tours, ont été détruites au fur
et à mesure que le village s'est étendu "hors les murs" afin de faciliter
le passage et une place s'est formée à chaque angle extérieur du village.
La situation de l'église à l'angle sud-est du quadrilatère est également caractéristique
des plans réalisés par l'Abbaye de Lérins.
Le côté est avait une défense naturelle qui était constituée par le fossé
profond creusé par l'Issourdadou qui coulait à peu près à l'actuel emplacement
de la route de Grasse et qui a été recouvert.
On enterrait les morts dans les
Chapelles, celles-ci appartenant à des Confréries de Pénitents, chacun étant
enterré dans la chapelle de la confrérie à laquelle il appartenait.
A la fin du XVIIIème siècle, il n'y avait plus de Pénitents sur le
territoire de Vallauris et le premier cimetière communal fit son apparition
à l'emplacement actuel du Monument aux Morts, devant le Château.
... et son église paroissiale
L' Église à deux autels dédiés
à Sainte Anne et Saint Martin, datant de 1839.
Elle a été édifiée sur l'emplacement de deux autres chapelles contiguës :
L'église Sainte Marie - Saint Martin, devenue trop petite, et la chapelle
Saint Bernardin qui appartenait à la Confrérie des Pénitents Blancs jusqu'à
la Révolution.
Elle fut vendue avec les Biens nationaux et rendue au clergé paroissial en
1807.
La façade de style baroque a été restaurée en 1882.
L'intérieur l'a été en 1985.
La Chaire et le Confessionnal furent ouvrés sous le règne de Louis XIV par
un nommé Sicard originaire de Vallauris, qui à l'époque où il habitait Paris,
était sculpteur et ébéniste de la Cour.
Les stations du Chemin de Croix sont l'oeuvre du sculpteur vallaurien Antoine
Ambrosio Donnet qui a obtenu le grand prix de Rome en 1914.
Elles ont été scellées dans le mur lors de la restauration de 1985.
Dans le bas-côté gauche, au dessus de l'autel de Sainte Thérèse, les statues
de Saint Bernardin de Sienne et de deux Pénitents sont sans doute les vestiges
de l'ancienne chapelle Saint Bernardin.
Le Tabernacle du Maître-autel en bois doré vient de la Chapelle de la Miséricorde
; l'ancien Tabernacle étant scellé au-dessus des Fonts baptismaux. ractuel
autel majeur date de la dernière restauration de 1985. Il est en marbre rouge
de Vérone.
Les statues de Sainte Anne et de Saint Martin, de chaque côté du Maître-autel,
ainsi que la statue de Saint joseph et l'Enfant Jésus et celle de la Vierge
Marie à l'Enfant, datent du XVIIème siède et sont en carton-pâte doré
de l'école de Grasse.
Peinture murale en médaillon au-dessus du choeur représentant Sainte Hélène.
Les vitraux au nombre de 12 représentent différents thèmes religieux ou des
figures géométriques. Six grands tableaux décorent également les bas-côtés.
La plaque en marbre portant les noms des Morts pour la France a été descellée
du bas-côté droit et posée sur la façade ouest de l'édifice.
Le clocher, carré
et de style roman, date de l'époque de la première église.
de la Place de l'Homme au Mouton...
ou Place du Marché, ou Place Paul
Isnard.
La statue est un don de Pablo Picasso à la ville de Vallauris en 1949.
... à la Place du Piolet
Terrain placé sur une éminence.
En contournant l'église, on emprunte la Montée Sainte Anne et l'on se trouve
sur la place du Piolet, à l'emplacement de la porte en direction du chemin
de Biot.
Il existait à cet endroit une fontaine et un abreuvoir alimentés par les eaux
de l'Issourdadou.
Seule la fontaine existe encore
Le 8 novembre 1998, Jean Marais décède et ses obsèques furent célébrées à Vallauris le 13 novembre ; il repose au vieux cimetière.
Une autre technique retient également
toute son attention : la linogravure, qu'il a pratiqué avec l'imprimeur Hidalgo
Arnera.
Les premières oeuvres sont réalisées pour les affiches des courses de taureaux
ou des expositions céramiques de la ville. Il en fait rapidement un moyen
d'expression à part entière en mettant l'accent sur les couleurs
Pablo Picasso :
Si Picasso est décédé en 1973, son empreinte est à jamais gravée dans la mémoire affective et culturelle de la Côte d'Azur où les étapes à Vallauris, Antibes et Mougins sont essentielles.
Jean Marais :
Né le 11 décembre 1913 à Cherbourg,
JeanAlfred Villain Marais, l'homme aux mille talents s'installe à Vallauris
en 1980.
Cascadeur sans peur et sans reproche dans ses films de cape et d'épée, homme
de théâtre, peintre, sculpteur, son habileté le pousse à s'exercer à l'art
de la poterie.
...cité d'argile :
La tradition potière de Vallauris
remonte au début de notre ère.
A l'époque gallo-romaine, on utilise déjà ses importants gisements d'argile
réfractaire pour façonner briques et pots. Au XVème siècle, le village
est dévasté par la peste ; A la demande des moines de l'ile de Lérins, arrivent
au XVIème siècle des Italiens : des Génois et des habitant d'Albisola.
70 familles venues des environs de Gênes, parmi lesquelles des potiers repeuplent
le village. Cette arrivée marque, avec la repopulation de la ville, le redémarrage
de cette production au point qu'au XVIIIème siècle la poterie supplante
l'agriculture pour devenir l'activité principale de la ville.
A la fin du XIXème siècle, l'étendue de la production est très variée
et les catalogues imprimés au début du XXème siècle par la Société
Générale ou par Foucard-Jourdan permettent d'en rendre compte : toupin, saladier,
marmite ronde, marmite à queue, four de campagne...
Certaines de ces formes (terrine, poêlon, marmite droite) semblent liées à
l'arrivée au XIXe siècle de Piémontais.
Pour ces différentes pièces, deux techniques de tournage coexistent : à l'endroit
ou à l'envers.
La méthode de tournage à l'envers - très spécifique à Vallauris - est réservée
aux marmites les plus grandes.
Les poteries sont fabriquées et vendues en quantités variables suivant l'objet.
Cette unité de compte est un numéro porté sur l'objet lui-même.
Cette production culinaire est essentiellement destinée à l'exportation. Les
céramiques sont entassées dans des barques à fond plat jusqu'aux navires ancrés
au large.
Au début du XXème siècle, l'arrivée du chemin de fer permet l'expansion
massive de la production. Le passage du premier train en 1862 à GolfeJuan
va, en partie, modifier cette organisation même si on continue d'expédier
par bateau de Golfe-Juan vers l'Algérie.
La crise économique de 1930, et l'utilisation de matériaux plus appropriés,
aluminium, fonte, inox, écartent Ia poterie de sa fonction culinaire pour
amorcer vers la fin des années quarante une évolution toute différente : la
céramique artistique.
Elle est apparue en particulier avec la famille Massier (fin XIXème
début XXème) avec l'introduction d'émaux de couleurs et les reflets
métalliques.
Malgré l'apparition de pièces artistiques, la poterie culinaire reste abondante
au XIXème et au XXème siècle et atteignent la taille de véritables
usines où travaillent plusieurs dizaines d'ouvriers (tourneurs, engobeurs,
enfourneurs, batteurs de terre... La poterie culinaire reste florissante et
voit encore l'installation de familles spécialisées dans le culinaire : Milazzo,
Saitalamacchla...
Les matières premières sont toujours les mêmes : argile locale et alquifoux
venu généralement d'Espagne.
Si les céramiques sont souvent simplement vernissées, beaucoup sont également
jaspées.
Mais la fonte et l'aluminium prennent place dans les années 20 et la
Société Général" créée en 1924, qui, avec la Société Industrielle, créée en
1902, regroupe de nombreuses fabriques de poterie ferme ses portes.
Malgré quelques soubresauts conjoncturels (besoin de poterie pendant la guerre),
le culinaire périclite.
Les poteries provençales plus fantaisistes (décors à la poire, anses cordées,
services verts et jaunes) vont alors se développer avec par exemple chez Saltalamacchie
la sous-marque Aegitne (vers 1931-1932).
D'autres comme la Bonne Ménagère de Milazzo, se tournent également vers la
poterie provençale. A cette époque les fours à bois et l'alquifoux donnent
encore aux services de table de superbes verts ou jaunes tendres.
C'est en 1946, avec l'arrivée
de Picasso et son étonnante production céramique réalisée à l'atelier Madoura,
que l'image de Vallauris comme centre de poterie culinaire cède définitivement
la place à celle d'une ville où artistes et artisans se côtoient.
Les années cinquante sonnent le
glas de ces techniques : l'alquîfoux (vernis au plomb) est interdit pour des
raisons médicales et les derniers fours à bois s'éteignent un à un.
Le dernier - celui de Françoise Foucard (fabrique Foucard-Jourdan) - s'arrête
en 1983.
Aujourd'hui comme hier, on trouve à Vallauris de la poterie d'art, des pièces uniques, de grands noms tels que Capron, Collet, Derval, Portanier, Roy, Musarra, Boncompain, Koenig, Volkoff, Sassi-Milici…, de la poterie culinaire, de nombreux objets décoratifs
...capitale de la poterie :
On ne parle pas de Vallauris sans
évoquer la poterie, dont les origines remontent au début de notre ère grâce
à son sous-sol riche en terre argileuse et au bois des forêts de pin d'Alep.
Au XVIème siècle, l'installation de familles venues des environs de Gênes
parmi lesquelles de nombreux potiers font naturellement de la poterie la première
activité artisanale et commerciale des habitants.
La céramique d'art n'apparaîtra qu'à la fin du XIXème introduite notamment
par la famille Massier.
Des artistes de renommée internationale
:
l'installation de Picasso en 1948 dans la cité des potiers marque les "Arts
du feu" d'une empreinte originale et contribue largement au renouveau de cette
activité.
C'est dans les années cinquante, grâce à l'influence de Picasso, que la céramique
de Vallauris connaîtra son "âge d'or" et bénéficiera d'une audience mondiale
attirant ainsi d'autres artistes dont Jean Marais, homme aux "mille talents"
: théâtre, cinéma, peinture et poterie…
les Céramiques...
Les collections témoignent de la vie artistique de la ville, en particulier
de son importante production céramique avec des pièces rélaisées fin du XIXème
siècle et au début du XXème siècle par les Massier et leurs émules,
les céramiques des années 1950 (Capron,Gerbino ... ) ainsi que par les oeuvres
de Picasso.
Un panorama plus large de la céramique est offert par des collections de céramiques
précolombiennes et contemporaines acquises grâce à une biennale internationale
de céramique instituée depuis 1968.
Vallauris, se distingue par une production particulièrement remarquable au
cours des années 1950.
Avant même l'arrivée de Picasso, plusieurs élèves de l'école des arts appliqués
de Paris (Jean Derval, Robert Picault ou Roger Capron) viennent s'y installer.
De 1952 à 1958, Roger Capron (né en 1922) produit des pièces de forme comme
la coupe aux contours irréguliers dans le plus pur style 1950 où les vases
avec leurs damiers de couleurs très caractéristique.
A partir de 1958 il abandonne cette production pour se consacrer aux carrelages
et panneaux décoratifs.
Robert Picouit (né en 1919) crée
à la fois une production utilitaire très typique par seon décor géométrique
vert et blanc et une production plus artistique comme le grand plat Faune
et Nymphe. Les oeuvres de Jean Dervai (né en 1925) se distinguent par de trèsbeaux
émaux rouges et des décors très élaborés comme le grand vase Minotaure.
Gilbert Portanier (né en 1926), arrivé ici après Picasso, va très vite se
faire connaître comme un des principaux céramistes de Vallauris tandis que
plusieurs peintres (Brauner, Ozenfant, Prinner) vont débuter ici une oeuvres
céramique très originale.
Le service "pieuvre" de Cérenne est très typique de la production fantaisiste
de la ville par son décor aux consonnances méditerranéennes.
De la même façon, l'oeuvre de
Marius Gluge (1909-1980) est très représentative de toute une production abondante
à Vallauris où fantaisie d'inspiration, démesure des tailles et qualité des
émaux se conjuguent sans prétention, comme ici dans ce service à bouillabaisse.
Les chandeliers d'André Baud (1903-1986) traduisent, quant à eux, des recherches
très différentes d'harmonîe dans les volumes.
Proches des productions de Noël à Dîeulefit, les chandeliers de Jean Baptiste
Chiapello (1888-1949) aux formes très architecturées sont remarquables pour
le jaune caractéristique de l'alquifoux et des fours à bois, le "jaune omelette"
de Vallauris comme le qualifiera le critique René Deroudille.
Le vase de Loula Glraud (1896-1885)
étonne par ses réminiscences art déco dans une ville trop souvent réduite
à une production fantaisiste.
Dans l'atelier Madoura, trop vite assimilé à la seule production de Picasso,
sont également réalisées les céramiques de sa propriétaire, Suzanne Ramié
(1905-1974).
Cette ancienne élève de l'école des Beaux-Arts de Lyon, installée à Vallauris
depuis 1938, s'est naturellement différenciée du "maître" par l'absence de
décors. Ses bougeoirs en forme de vague ou ses pieds de lampe annulaires,
affichent une prédilection pour les formes sobres et très structurées. Elle
utilise également des émaux particulièrement étonnarits comme un "bleu
Yves Klein".
Italien d'origine, Jean Gerbino
(1876-1966) fait d'abord un stage vers 1913 à Uzès, chez Pichon où il s'initie
aux techniques des terres colorées avant de s'installer vers 1930 à Vallauris
et de mettre aux point sa technique très particulière de mo"fque de terre.
En 1950 l'artiste, en pleine activité, poursuit cette technique à laquelle
il doit sa renommée. De cette période date une colonne, pièce tout-à-faît
exceptionnelle par sa taille et sa rareté.
Dans les années cinquante les céramiques de Vallauris prennent des orientations
très diverses à céramique - sculpture pour François Raty (1951-1982), pièces
uniques avec des recherches sur les émaux pour l'atelier les Archanges de
Gilbert Valentin ( né en 1928), renouvellement des formes pour les Argonautes,
atelier tenu par Isabelle Ferlay (née en 1917) et Frédérique Bourguet (1925-1997),
très beaux décors aux engobes de Jacques Innocenti (1926-1958).
Vallauris,
... ses Traditions, ses richesses
L'Oranger bigardier :
Originaire des Indes, l'oranger bigardier
(variété d'oranger amer) a été introduit au cours
des invasions mauresques au Xème siècle, mais n'est apparu sur
la Côte d'Azur qu'au début du XIVème siècle.
C'est un arbustre très résistant qui demande des conditions
de chaleur et d'hmidité assez complexes. Sa région de prédilection
est la partie littorale du département des Alpes-Maritimes et particulièrement
les communes de Grasse, Vallauris Golfe-Juan, Antibes et Biot.
Sa culture était un élément dominant du payasage et de l'économie du littoral et fournissait un appoint substantiel tout au long de l'année par la vente de ses produits : les essences destinées à la parfumerie, les feuiilles aux herboristes et les fruits aux confiseurs.
Les produits de synthèse utilisés en parfumerie et l'extention d'habitation ont contribué au déclin de cette activité. Une partie demeure encore par le biais de la coopérative du Nérolium de Vallauris.
Le Vin d'Orange :
La Fleur d'Oranger :
L'Eau de Fleur d'Oranger :
La récolte des fleurs s'effectue
en mai.
Après sa distillation dans des alambics, on obtient de l'Eau de Fleur
d'Oranger qui est mise au repos et devient disponible à la consommation
dès juillet.
Sa conservation doit s'effectuer dans des bouteilles en verre teintées
et dans l'obscurité.
Ses principales utilisations :
pour la pâtisserie
pour les tisanes (1 cuillère à café par tasse)
pur et réchauffé ( nommé "le Café Blanc")
pour les soins de la peau (démaquillant...)
le Quartier des Pertuades...
en cours de construction
la Chapelle de Notre-Dame des Grâces...
en cours de construction