Le Pastis

C'est la fin d'un après-midi d'été. La lumière s'adoucit. La chaleur s'atténue un peu.
C'est l'heure où les provençaux se retrouvent sur la place du village pour jouer à la pétanque ou bien pour boire un "Pastaga" à l'ombre des platanes !

Le pastis, c'est une institution et son nom évoque immédiatement le chant des cigales…

Les différents pastis sont issus d'un mélange d'alcool concentré à 96,3%, d'essence d'anis et d'anis étoilé provenant de la distillation de la badiane, poudre de réglisse, eau, sucre et infusion de multiples plantes provençales, thym, romarin, sarriette, sauge et verveine.

Le mélange est mis à macérer deux semaines à… plusieurs mois.
La préparation est ensuite filtrée, allongée d'eau pour ramener la liqueur à 45° et contrôlée avant la mise en bouteille.

Alors le pastis est prêt à être dégusté.
En général, un volume d'eau pour cinq volumes d'eau.
Certains ajoutent de la menthe et c'est un perroquet, de la grenadine et on obtient une tomate ou de l'orgeat et c'est une mauresque.

 

Le Pastis En 1922, après 7 ans de prohibition de l'absinthe (considéré comme une drogue) et des boissons anisées, la consommation d'alcool est de nouveau autorisée, sauf l'absinthe qui reste maudite. En Provence, c'est alors le début d'une véritable frénésie du "petit jaune". Désaltérant et surtout économique, il devient la vedette des comptoirs. Les marques se multiplent gardant jalousement le secret des dosages des ingrédients utilisés : anis vert, anis étoilé ou fenouil, réglisse, extraits naturels de plantes et alcool macéré ou distillé. C'est en 1932 que Paul Ricard met au point son propre pastis et qu'il prend la première place d'un fabuleux marché. A boire avec modération.