Les Vins de Provence
La Vigne :
L'étude des fossiles a appris que les vignes sauvages existaient en Europe dès l'ère tertiaire.
On estime que l'espèce actuelle s'est propagée en Europe au cours de la dernière période interglaciaire. En se mêlant aux espèces sauvages qui existaient déjà, elle a évolué vers les variétés que nous connaissons actuellement. Genre de liane de la famille des ampélidacées, la vigne est une plante originaire de l'Asie occidentale et du moyen-Orient.
Les Vignobles des Maures à l'estérel : les Côtes de Provence A.O.C
Il n'a été établi aucune date formelle en ce qui concerne la période où l'homme commença la culture de la vigne.
Grâce à certains bas-reliefs on sait que la vigne était déjà cultivée en Egypte 3 500 ans avant J.C. le prouvent les vases découverts à Cnossos et qui servaient à conserver l'huile et le vin.
En Grèce la vigne s'est répandue entre 1700 et 1500 avant JC.
En Italie la vigne est cultivée depuis près de 4 000 ans.

S'il est prouvé que la vigne aime à pousser sur les terres de Provence depuis la Préhistoire, la viticulture remonte au temps des Grecs. Une ressource formidable, développée ensuite par les Romains jusque dans la vallée du Rhône.
Le vin eut bien sûr raison de la cervoise des Gaulois, mais son heure de gloire passa et ce breuvage enchanteur connut une forte régression à la chute de l'empire romain.
Puis, sous l'influence des Templiers, suivis des moines des grandes abbayes, la viticulture fut non seulement réhabilitée mais prit une importance capitale.
De siècle en siècle, il était devenu de bon goût pour le notable de posséder un riche et grand vignoble.
Mais aux alentours du XIVème siècle, le vin connut un nouveau déclin dû, entre autres épidémies, aux guerres de religion qui obligeaient très souvent à l'abandon des terres et des domaines.
Au milieu du siècle dernier, le vignoble provençal tenta cependant de refaire surface, mais le phylloxéra s'en mêla et le dévasta comme tous les autres vignobles de France et de Navarre. Les plus petits domaines disparurent, certains des plus importants réussirent à tenir bon financièrement, et réimplantèrent les vignes. Si bien que, quelques années plus tard, une forte surproduction se fit connaître.Pour stopper cette hémorragie, une loi fut votée, ordonnant la réglementation des superficies, de la production et des stocks; puis, en 1935 l'Institut national des appellations d'origine, l'INAO, fut créé.
De fait la qualité du vin s'en est trouvée remarquablement bonifiée.

Le vignoble provençal s'inscrit au palmarès des grandes régions vinicoles de France, et sait faire valoir la générosité de ses 11 Appellations d'Origine Contrôlée. Toutes issues d'une même volonté, elles bénéficient d'un doux climat baigné de soleil à longueur d'année, d'une grande richesse des sols et d'une étonnante diversité des cépages.

· Les AOC et les vins de Pays :

Les vins de la région Provence-Alpes-Côte-d'Azur sont issus de 5 départements Alpes-de-Haute-Provence, Alpes-Maritimes, Bouches-du-Rhône, Var, Vaucluse.
La région détient 12 appellations d'origine.
Estimation de la production totale annuelle(AOC et vin de pays, vins de table et vin doux) : 5 millions d'hectolitres.

. Bouches-du-Rhône :
AOC Coteaux d'Aix-en-Provence AOC Baux-de-Provence pour les rouges et les rosés
AOC Cassis (doyenne des appellations provençales - décret de 1936),
AOC Palette ( la plus petite de la région avec 22 hectares). Vins de Pays et vins de la "Petite Crau".
AOC Côtes de Provence

. Vaucluse :
AOC Châteauneuf-du-Pape
AOC Vacqueyras AOC Gigondas
AOC Côtes du Ventoux
AOC Côtes du Luberon
Volume : près de 2 millions d'hectolitres, plus du tiers de la production régionale.
Vin de pays de la principauté d'Orange et du pays d'Aigues. Beaumes-de-Venise

. Alpes-de-Haute-Provence :
AOC Coteaux de Pierrevert.Alpes-Maritimes :
AOC vins de Bellet à Nice (50 hectares).

. Var :

les Côtes de Provence


· Les cépages de Provence :

Pour les rouges et les rosés :

Le grenache :
d'origine catalane, résistant, générateur de degré et d'équilibre, il constitue une bonne base dans de nombreuses AOC.
Le potentiel du Grenache permet l'obtention de vins rouges et rosés de qualité, en assemblage avec le Cabernet-Sauvignon et la Syrah.

Le mourvèdre :
d'origine espagnole, ce cépage de littoral, tardif, aromatique, de longue garde, génère une bonne charpente.

Le cinsault :
Il génère fraîcheur, finesse,et assouplissement des vins puissants

Le Caladoc :
c'est un cépage unique dans les Bouches du Rhône, est une nouvelle variété. Il permet l'obtention de vins avec une couleur intense, des arômes puissants de type ´"épicés", et des tanins fins.

La syrah :
d'origine Moyen-Orient, elle engendre le bon vieillissement. La Syrah a un arôme de fruits rouges, une bonne intensité colorante et une structure tannique.

Le Merlot :
il donne des vins souples aromatiques très colorés.

Le carignan :
d'origine méditerranéenne, à maturité optimum, il génère une belle couleur et apporte de la structure dans des terres maigres.

Pour les blancs :

Le rolle et le vermentino :
Origine ligure, génère l'élégance et l'amplitude.
Arôme : agrumes, fruits mûrs, fleuri et vanillé.

L'ugni blanc :
son origine provençalerime avec finesse, fraîcheur et arôme fruité. Il apporte un bon potentiel acide et s'avère intéressant en assemblage avec des cépages aromatiques comme le Vermentino, le Sauvignon ou le Grenache Blanc.

La clairette :
Origine provençale, génère bouquet, degré et longue garde

AOC Bandol,
AOC Coteaux Varois.
Grande production de vin de pays.
AOC Côtes de Provence,
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carignan
cinsault
grenache
rolle
syrah
tibouren


· Avant le rouge, le rosé :

Quelques mauvaises langues abîment la notoriété des vins rosés de Provence qui pourtant mérite chapeau bas.
Voilà un vrai vin, à la robe Framboise, aux arômes de fruits et d'une bonne longueur en bouche dont l'élaboration demande un savoir-faire délicat et précis.
Avant d'imaginer que le rosé est un sombre mélange de vin blanc et rouge, il est indispensable de préciser qu'il s'agit d'un vin naturel.

Sa couleur provient des éléments colorants renfermés dans la peau des grains de raisins noirs.
Il faut cependant distinguer deux méthodes d'élaboration :
. le rosé de saignée :
la couleur du vin provient du temps de macération court des peaux et du jus. De quelques jours à quelques semaines, on obtient un vin à la robe plus ou moins soutenue. Si l'on prolonge trop, le vin devient rouge.
. le rosé de pressurage direct :
il est considéré comme plus noble car il est issu d'une vraie vinification.
Au retour de la vendange, le raisin macère le temps voulu pour obtenir la couleur désirée puis il est pressé et le jus est mis à fermenter.
Les vins sont ainsi plus structurés mais pas forcément meilleurs !


· Des vins appréciés aux 4 coins du monde :

Aujourd'hui la ténacité et le savoir-faire des viticulteurs provençaux, tous mariés à la tradition du bien fait, sans compter la générosité des éléments naturels, offrent des vins aux trois couleurs remarquables et appréciés de par le monde.
Si quantitativement, les réputés vins rosés arrivent en tête avec 60% de la production totale de la région PACA, qualitativement les rouges et les blancs enorgueillissent tout autant les caves de Provence.

Les rouges de gardes du Bandolais, ceux gouleyants des Coteaux Varois, ou encore ceux bien charpentés aux couleurs chatoyantes des Côtes du Ventoux, de Châteauneuf-du-Pape ou de Gigondas en Vaucluse, véritables merveilles au palais des connaisseurs, sont méritoires et n'usurpent en rien leur grande et belle réputation.

Quant aux vins blancs, celui de Cassis pour n'en citer qu'un, est un vrai bonheur.

Outre ces rouges et ces blancs superbes, il est vrai que l'engouement national et étranger porte essentiellement sur le rosé. États-Unis, Brésil, Europe centrale, Scandinavie, Australie, Japon, une grande partie de l'Asie, les Émirats, et depuis quelques années la Russie, de nombreuses contrées sont séduites par "le rosé de Provence".

Une vente à l'export considérable, qui confirme la saveur de cette couleur naturelle, extirpée grâce à la fidélité des Provençaux pour leur terre et leur travail.


· Le vin et la santé :

La consommation modérée de vin aux repas a des effets bénéfiques sur la santé.
C'est maintenant une certitude grâce aux nombreux travaux effectués dans le domaine médical, notamment en France et aux USA.
Ce sont principalement les tanins (proanthocyanidols) situés dans les pépins et les pellicules des raisins qui sont utilisés pour leurs propriétés de protection vasculaire, leurs effets anti-inflammatoires, leurs propriétés anti-carie , leurs effets contre le rhume des foins, voire comme supplément diététique...
Une enquête épidémiologique a confirmé la relation possible entre une protection relative vis-à-vis des maladies cardio-vasculaires et l'alimentation méditerranéenne : légumes frais, fruits riches en vitamine C, huile d'Olives, céréales, pain, associés à une consommation modérée de vin !